La passion de Thérèse Martin, amoureuse du Christ, morte de tuberculeuse au carmel de Lisieux.Cavalier se situe à la pointe extrême de la tendance expérimentale, qui nous a valu ces monolithes d’art brut qu’ont été « ce répondeur ne prend plus de message » ou « libera me ».Thérèse s’inscrit parfaitement dans cette quête de l’image et des sons : aux antipodes de l’hagiographie religieuse, nous est conté, en plans fixes d’un total dépouillement, l’histoire d’une âme. Contrairement à des apparences trompeuses, une démarche finalement totalement opposée à celle d'un Dreyer avec sa « passion de jeanne d’arc » : si l’un sculpte le personnage à fleur de peau pour en faire ressortir tout le suc lui conférant son aura de personnage historique, l’autre ne s’intéresse à son héroïne que pour en faire émerger ses propres obsessions esthétiques. Mauvaise pioche.