L'histoire a été écrite par un scénariste de Sous le soleil : Odin est en colère et bannit avec une emphase toute méditerranéenne son fils Thor qu'il exile sur Terre. Entre-temps il meurt à moitié et Thor montre ses pectoraux dès que l'occasion se présente aux cagoles terriennes. Puis une heure plus tard Odin se réconcilie avec son fils, la larme à l'œil, en disant qu'il est très fier de lui. Il y a des Géants aussi, mais on s'en fout.
Les dieux scandinaves, au nombre de 7, vivent en Asgard, royaume qui compte quelques dizaines de personnes en tout. La plupart des habitants sont des hôtesses d'accueil qui mangent les petits fours et font la conversation. Les bâtiments sont peints sur un décor en carton-pâte. J'ai mis du temps à reconnaître le Bifröst, le pont arc-en-ciel, qui est à l'écran une bouillie marron rectangulaire qui scintille tel un bug graphique.
Thor est un dieu scandinave qui pratique le baisemain et qui parle l'anglais moderne. L'équipe de scientifique qui le rencontre en l’écrasant travaille avec je ne sais quel argent sur un sujet inconnu. Ils ont dû obtenir le prix Nobel de physique, puisqu'ils parviennent à observer en temps réel les caractéristiques physiques d'un pont Einstein-Rosen à l’aide d’un ordinateur portable. Ah oui, j'ai failli oublier, l’équipe comprend une assistante qui joue une plante verte.
Le pire est que l’on s’ennuie ferme. On se met à souhaiter plus de scènes d’action, plus de paillettes, de youp la boum. Budget insuffisant ? 150 000 000 $ quand même. Réalisateur débutant ? C’est … Kenneth Brannagh. Diantre, il a une pension alimentaire à régler, des dettes de jeux ?
Thor est un téléfilm raté, qui fait bailler.