We're up all night to Get Loki
Marvel a un plan pour placer son univers au cinéma : placer ses protagonistes chacun dans un film plus ou moins réussi, histoire de leur donner un fond, un passé et glisser quelques séquences cachées dans les génériques pour plaire aux geeks et teaser la communauté de fans.
Après le mec au supers-pouvoirs beau gosse aux couleurs de l'Amérique qui se prend pour le chef de la bande mais est en fait un crétin fini (Captain America, également appelé Superman chez DC), après le playboy milliardaire qui a eu une révélation et a décidé de devenir un justicier avec l'aide de ses capacités financières et est le vrai chef de clan (Iron Man/Batman), après le mec normal qui se transforme en vert pour casser du méchant (Hulk/Green Lantern), on passe à la divinité aux cheveux longs viré de sa mythologie ancienne parce qu'il s'est engueulé avec son ascendance pendant sa crise d'ado et utilise une arme débile mais finalement badass (comme Wonder Woman).
Thor n'échappe donc pas à ce plan machiavélique, ayant lui-même été introduit à la fin d'Iron Man 2. Les clés sont confiées à Kenneth Branagh, spécialiste du drame shakespearien, ce qui tombe bien car on va avoir à faire face à des intrigues royalo-déo-familiales. Chouette !
Si le scénario est un peu cousu de fil blanc (chute - prise de conscience - rédemption - vengeance) avec une histoire d'amour un peu expédiée, il est rattrapé par un casting superbe (Hopkins, Portman, Skarsgard, Elba, Russo, excusez du peu !) et un Tom Hiddleston pas mal du tout. Reste Chris Hemsworth, qui fait le minimum dans son registre de bellâtre musculeux et pas très fin.
Mais là où j'ai été agréablement surpris, c'est sur le plan esthétique, où Thor tue : Asgard est un monde magnifique, les costumes, bien qu'en plastique, sont réussis, et les scène d'action et de combat, même si ça défile vite, restent lisibles.
Bonne surprise donc, qui m'autorise à poser mes fesses dans le canapé pour regarder Avengers.