Thor 2 : Marvel de plus en plus ambitieux.
Thor : Le monde des ténèbres à pour principal atout la recette retenue des Avengers et Iron Man 3 : le haussement de sourcil provoqué par les situations abracadabrantesques est désamorcé par des touches d'humour vraiment bienvenues et assez nombreuses. Le spectateur en aura pour son content d'action et de destruction, avec des effets spéciaux réussis dans la grande majorité et une photographie soignée. Marvel sort son portefeuille une fois de plus, ne se sent plus et se hisse même au niveau de Star Wars dans la scène d'attaque d'Asgard.
Au niveau des personnages, Loki reste le plus sympathique de tous, gagnant en profondeur et nous amusant toujours de son cynisme (on espère un spin-off basé sur lui…). Le Dr Erik Selvig est à lui tout seul un gag permanent. Anthony Hopkins semble toujours aussi heureux de jouer Odin en grand costume, comme au temps de son Titus Andronicus. Une plus grande importance est donnée à Heimdal, sans doute grand second rôle en puissance, tandis que les autres compagnons de Thor sont malheureusement complètement laissés à la ramasse : là, des opportunités scénaristiques ont été foirées. Jane Foster, malgré une plus grande présence, est toujours aussi incroyablement insipide : dotant plus frustrant quand on sait que l'actrice eut des rôles aussi intenses que ceux de V pour Vendetta, Black Swan ou la reine Amidala. Thor est fidèle à lui-même : malgré ses kilos de muscles, son statu de Dieu et sa beaugossitude, sa "sagesse" finit par mettre à mal sa virilité sans un véritable équilibre, le rapprochant parfois dangereusement de Captain America, auquel le film fait un heureux clin d'œil. Dommage, bien que le héros soit bien plus bavard que dans les deux épisodes précédents réunis et gagne tout de même en épaisseur psychologique. Le grand méchant Malekith n'est sans doute pas assez creusé (on ne saura pas grand chose sur les Elfes noirs au final, qui se contentent d'être des méchants plats, formatés comme les E.T d'Avengers) et les design "méchantesques" sont lourds : à force de vouloir rendre hommage à Alien et Predator, ne tombe-t-on pas dans le plagiat pur et simple ? Mais on appréciera tout de même le côté très badass de la main droite de Malekith, espèce de démon croisement de Skyrim, Diablo et Predator.
Conclusion : malgré quelques défauts, Thor reste un très bon divertissement, agréable pour l'œil et dont le second degré fera passer un bon moment à qui y va le voir pour ce qu'il est : du Marvel pur et dur, et de plus en plus ambitieux. Finalement, cela présage du bon pour Captain América : Le soldat d'hiver.