Après avoir été absorbé par la hype générale autour de la sortie d'Avengers Infinty War en 2018, j'ai un peu lâché l'affaire avec les super-héros et le MCU. Pourtant, j'avais assez apprécié Thor Ragnarok (malgré ses défauts) et j'avais envie de voir ce nouvel opus. Sans même m'attendre à quelque chose de bon ou de mauvais, je dois avouer que ce film m'a laissé relativement indifférent.


Après ses dernières aventures, Thor vit sa nouvelle vie avec les gardiens de la galaxie. Mais un beau jour, un type nommé Gorr se met à décimer tous les dieux de l'Univers car il les considère comme des despotes hypocrites qui ne sont que source de mal. Accompagné par Korg le caillou qui parle, Valkyrie et Jane Foster qui est devenu digne d'utiliser Mjolnir, Thor retourne donc casser des dents dans l'espace.

Le film en lui-même est typique du MCU, humour décalé et idiot, quête du bien contre le mal, des scènes de bagarres avec un million de dollars de buget, la recette habituelle. Mais si le film se contentait d'être moyen et fade comme un film pas ouf classique, ça aurait été mieux !


En fait, le gros problème de Thor: Love and Thunder c'est son histoire. Elle est divisée en deux trames : la quête personnelle de Thor qui essaie de combler le vide dans son existence avec un ton humoristique et léger, et la quête contre le méchant qui se la joue Kratos de God of War et qui elle a un ton bien plus sérieux.

Et ces deux parties sont presques tirées de deux films différents ! Résultats, un fossé se créer et le film change tout le temps de ton. Il y a des scènes qui rappellent un peu Les Gardiens de la Galaxie avec de la baston coloré sur fond de Guns N Roses et des moments plus dramatiques ou carrément sombres qui semblent sortir d'un tout autre univers. Alors je sais, ce décalage est présent dans tous les films du MCU mais ici c'est vraiment agaçant et ça empêche de rester concentré sur l'ensemble du film.


Aussi, il faut noter que le film fait un parallèle avec les comics Mighty Thor, dans lequelle Jane Foster devient la nouvelle Thor après que le marteau Mjolnir ai décidé de tourner le dos à Thor. Dans la BD, la nouvelle déesse du tonnerre s'éméliore, elle progresse et devient un meilleur héros. Mais dans le film, elle n'évolue pas, elle stagne et devient un personnage inutile ! En plus, ça n'a pas l'air de tellement choquer Thor de voir son ancienne copine voler et capable de lancer des éclairs, alors que dans la BD il en devient fou de rage.

Et c'est bien dommage, car en changeant la relation entre les personnages, il y aurait eu un moyen de faire quelque chose de bien plus intéressant, en plus de créer un suspense si l'identité de la déesse du tonnerre n'avait pas été révélée dès les vingt premières minutes...


Sinon, ce film possède tous les couacs qui me font ne pas aimer les autres films du MCU : l'humour insupportable et gênant, la quête plate et sans rebondissements et la fin complètement conne est digne des blockbusters fades remplis de CGI.

Ce qui est frustrant, c'est que le film s'appelle Love and Thunder mais il y a quand même plus de "love" que de "thunder" parce que le fameux fossé entre les tons dont je vous parlai tout à l'heure a tendance à isoler les scènes d'action jusqu'à les rendres presque oubliables.


Je pense que ce cher Taika Waititi ne savait pas si il voulait réaliser un film sombre et mature ou une comédie cheesy et colorée. Alors du coup, il a essayé de faire les deux en même temps sans vraiment être sûr du résultat final. Et du coup ça donne un méchant qui génocide des dieux mais qui se fait vaincre par le pouvoir de l'amour et qui finit par être complètement décrédibiliser ! Bon sang, faire un film sombre dans des décors gris et nocturnes avec des divinités qui se font massacrer ça aurait pû être excellent ! Mais j'imagine que Disney et Marvel, ne pouvant s'empêcher de revenir sur des valeurs familiales et commerciales, se sont sentis forcés de faire un film familial et niais.


Thor: Love and Thunder est donc un étrange hybride, rejeton étrange entre une oeuvre de Dark Fantasy et une comédie familale. L'opus précédent souffrait déjà d'un violent contraste entre des blagues constantes et un enjeu extrêmement important, mais ici c'est encore pire...

Pauvre Thor, j'espère que ta prochaine bataille ne sera pas aussi fade, sinon je doute que tu ailles au Vallhala...

Arthur-Dunwich
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le 22 juil. 2022

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Arthur Dunwich

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