John Little porte l'étoile de shérif pour la dernière fois de son mandat, puisqu'il doit céder la place demain au nouvel élu par le peuple. En pleine région sudiste c'est un homme noir qui a réuni le plus de suffrages. Autant dire que la situation est loin de ravir et surtout de convenir à tout le monde. John Little lors de sa dernière journée montre qu'il ne cherche que la justice. Il se moque de ces histoires de couleurs de peau et son remplaçant reste dans la même optique. Pourtant pour certains de la communauté noire qui l'ont élu ils pensent que ce poste va pouvoir permettre de régler des comptes. C'est ni le but de Jimmy Price, ni la façon dont il envisage les choses. La loi doit être la même pour tous. L'homme va rapidement être confronté à l'hostilité des gens d'un Ku Klux Klan bien encré dans cette contrée. Pour eux il est impossible d’obéir à un homme noir. Quelle que soit la gravité de l'acte commis par un blanc ça n'a aucune valeur s'il se fait arrêter par ce shérif ou ses assistants qui eux aussi sont noirs. Le jour où une telle chose arrive les tensions vont se faire encore plus fortes. Noirs comme blancs vont se retourner contre le shérif, chacun lui reprochant d'être à la solde de l'autre. Ralph Nelson aborde dans cette série B le thème du racisme primaire. Une chose qui sévit encore et toujours aux états-unis. Le réalisateur traite ce sujet de manière assez habile et subtile, il montre que des deux côtés se trouvent des idiots qui ne voient que par la couleur. Il montre aussi que malgré des traditions très encrées les hommes peuvent changer leur fusil d'épaule, surtout devant la sottise dont font preuve certains. Ralph Nelson signe une série b efficace, certes ce n'est pas parfait, on voit souvent l'ombre de la caméra sur les acteurs. C'est aussi parfois un peu longuet à cause d'un rythme pas toujours bien tenu, mais ça reste constamment plaisant à suivre.