(Micro Critique Flash)
Si sur le fond, cette suite tient vaguement la route avec une histoire, dispensable certes, mais faisant à peu près sens, sur la forme, ce Tigre et Dragon 2 souffre énormément de la comparaison avec son prédécesseur...
Là où dans le premier film, on aurait juré sentir l’odeur du bambou en nous balançant sur leurs cimes, ici, ça pue les décors en studio, le fond vert et le carton pâte... (Le budget est pourtant identique, 17M$ pour les deux films, mais j'imagine que cela ne représente pas la même somme quand on tourne en Chine et quand on tourne en Nouvelle Zélande, comme ce fut apparemment le cas pour la majorité de ce Sword of Destiny selon Wikipédia)
Là où se dégageait une forme de poésie, une déclaration d'amour à la Chine, ici, on ne suit qu’une quête, plutôt sympathique au demeurant, mais bête et méchante.
Et enfin, là où une bonne partie du monde découvrait avec ébahissement le Wu Xia pian (comprenez film de sabre chinois), ici, on a droit à un film comme il en existe des centaines à Hong Kong, avec des chorégraphies de bien moindre facture...
Bref, un peu anecdotique parce que le premier se suffisait à lui-même, mais culotté de la part de Netflix de se lancer dans la suite d'un film oscarisé que personne n’avait réclamée (sauf en Chine peut-être, puisqu'il me semble que Tigre et Dragon est en fait en recueil de 5 romans). J'applaudis la prise de risques, et je conseille d'y jeter un oeil à l'occasion, mais prenez-le comme un simple film de capes et d'épées asiatique (comme Donnie Yen et Michelle Yeoh en ont déjà fait à foison), rien de plus.