Mais quel ennui devant cette production coréenne digne d'un téléfilm où la caméra semble hésiter sans cesse et fait le choix - malheureux - de capter l'inertie verbale d'un groupe censé représenter la jeunesse d'aujourd'hui, celle perdue et dépourvue d'identité! Oui l'idée directrice est brillante, oui les retournements fonctionnent parfaitement ; sur le papier, Time a tout pour frapper fort : une femme qui craint du caractère volage de son mari subit une chirurgie faciale pour briser la lassitude imposée par le temps. C'est terrible, c'est bouleversant! Sauf que le réalisateur opte pour une collection de moments de vie mal reliés entre eux et soporifiques, il habille son scénario d'un néoréalisme qui jamais ne fonctionne. On ressort du film avec un arrière-goût d'amateurisme, comme frustré par cette poésie qui ne parvient pas à se transcrire à l'écran de manière efficace. Preuve qu'une bonne thèse ne fait pas forcément un bon film.