Le titre anglais est In Time, dans nos contrées le titre est "traduit" en Time Out... Allez savoir pourquoi.

Il me semble plus intéressant de débattre sur l'idée de base du film. Le pitch est en effet très original et extrêmement prometteur.
Jugez plutôt :

Dans un futur assez lointain pour ne pas reproduire l'habituelle faute des films des années 50 - et avant -montrant des années 80 totalement inimaginables, en l'an 2161 tout est une question d'argent. Oui, absolument comme maintenant.
La nuance ? C'est que votre peau du cul est réellement chiffrée. Au niveau du bras, gravés en LED vertes, des chiffres (je vous passe le rapprochement avec les camps de concentration si vous le voulez bien). Et que représentent ces chiffres ? Et bien ce que vous valez, le temps qu'il vous reste à vivre. Dès votre majorité, le système s'enclenche. Les chiffres des secondes diminuent, puis celles des minutes,... (vous avez compris). Si le compteur ressemble à treize zéro en chaine, vous mourrez.

C'est trash mais c'est la vie, clairement exprimée de façon mathématique. Du coup, vous ne vivez pas dans un gouvernement d'assistés, pas besoin d'attendre qu'on vous botte le cul. L'adage du temps c'est de l'argent est ici clairement exploité. Vous voulez vous achetez un truc, payez votre loyer, vos factures d'électricité, le bus,... C'est X temps qui vous sera décompté.

Bien évidemment le système est amplement corrompu et des tas de gens vivent avec un temps monstrueux mis en banque, de quoi leur assurer purement et simplement l'éternité. Le système est très orwellien dans sa structure, rien d'original. Rien d'original non plus dans l'esthétique et les plans. Où on mélange sans hésitation du noir orangé d'un Blade Runner à un style bien 70's d'un Soleil Vert. Tout cela donne assez bien. En dehors à mes yeux de ce couple Bonnie and Clyde...

Le gros défaut de Time Out c'est sa très mauvaise mise en scène, ses moments où rien ne se passe alors qu'on s'attend à beaucoup d'une idée aussi bien pensée.
Pourtant, les acteurs ne sont pas mauvais, même Justin Timberlake tient le coup. Non, ce sont les situations qui sont, elles, très niaises.
Et dans un film pareil, quand on perd son temps, on ne le remarque que mieux.

PS de septembre 2012 : J'ai découvert Gattaca ce mois et j'ai du mal à croire qu'il s'agit du même réalisateur ainsi que de Lord of War et le scénariste de Truman Show.

Créée

le 29 févr. 2012

Modifiée

le 10 sept. 2012

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