A première vue, TimeCrimes semble presque être un navet ou un de ces ridicules films de série B qui raffolent des thèmes du voyage dans le temps et du psychopathe. Pourtant, il y a quelque chose dans ce film qui transparaît et sublime cette intrigue assez prévisible. L'Espagne semble ici, dans un esprit almodovaresque, s'exorciser de nouveau de ses vieux démons. La perte de contrôle, l'homme bon qui devient mauvais, la sexualité qui effleure le scénario et l'absurdité tellement reprise avec brio par les réalisateurs ibériques. Ce film est un avatar d'une Espagne lourde d'histoire et qui a encore visiblement des comptes à régler avec elle-même.