Effectivement, cela démarre comme "crash" mais TITANE bifurque rapidement vers sa propre voie.
Alexia est un personnage froid et dur comme la plaque de titane implantée dans son crane. Une véritable terminatrice qui exprime sa colère en massacrant ceux qui ose s'approcher d'elle.
Vincent est un pompier qui prend de l'âge et refuse d'accepter la lente détérioration de son corps, quitte à s'injecter (ou à se customiser) des stéroïdes dans les fesses. Outre sa souffrance physique, il y a cette souffrance morale dû à la disparition de son fils, ce qui a d'ailleurs fichu son couple en l'air.
Ces deux personnages torturés et brisés se rencontrent et vont apprendre à s'apprivoiser. Je ne rentrerais pas dans les détails sur la nature tordue, malsaine et foutraque d'Alexia et Vincent, ces deux êtres biomecaniques abimé par la rouille et suintant l'huile de vidange. Chacun fera sa propre interprétation, sur les thématiques évoquées : la métamorphose d'Alexia tant physique que psychologique où elle passe d'exécutrice féroce à souffre douleur mutique entourée de mâles dominants, sur la parentalité et même sur la sainte trinité.
Une palme d'or noyée dans la rouille et le cambouis qu'il faut voir car un film français tel que TITANE, n'arrive que trop rarement.
Pas la baffe du siècle mais un sérieux coup de pied dans les c.....