Une gamine en manque d’attention, qui donne des coups de pieds dans le siège de son père indifférent, et bam… accident.
Un morceau de The Kills, « Doing it to the Death » et l’on découvre Alexia, strip-teaseuse frôlant les voitures exposées à la vue des amateurs de ferraille lustrée. Sensuelle, Alexia va très vite se montrer flippante. Au cours de scènes brutales et écœurantes, on semble retrouver l’héroïne sans pitié de Kill Bill.
Incapable de verbaliser et d’exprimer ses émotions, Alexia choisit le meurtre plutôt que la parole. Rationnelle comme une machine, c’est de façon mécanique qu’elle plante sa pince à cheveux dans tous ceux qui croisent son chemin.
Mais Titane est avant tout l’histoire de la rencontre entre un père et une enfant. Malgré une relation silencieuse, c’est dans des moments d’intimité entre Alexia et ce pompier sur le déclin que s’immisce un peu de douceur.
Ce film est un condensé de fantasmes brûlants et cauchemardesques, où l'on voit des pompiers danser pour s'oublier, une strip-teaseuse faisant littéralement l'amour à une voiture et un musclor vieillissant se faisant des piqures...