En 2017, Julia Ducournau offrait un nouvel élan au cinéma de genre en présentant son film d’épouvante “Grave” dans une multitude de festivals. Quatre ans plus tard, la réalisatrice s’offre la Palme d’Or au Festival de Cannes avec “Titane”. Dans une mise en scène érotico-electro, “Titane” se réfère à Alexia. Victime d’un accident de voiture dans son enfance, les chirurgiens lui ont placé des plaques de métal hautement résistantes à la chaleur et à la corrosion sur le cerveau. Dès lors, elle entretiendra un rapport fusionnel avec les voitures et sa danse sur l’une d’elles, est certainement l’une des plus sulfureuses que nous ayons vues au cinéma. A contrario, son rapport avec l’autre est moins délicat. Equipé d’un pic dans des cheveux, la jeune femme ne réfléchira pas longtemps avant de s’en servir pour tuer, puis sera contrainte de fuir et de se faire passer pour un homme au côté de Vincent Lindon. “Titane” est violent, étrange, gore, nous met mal à l’aise, nous donne parfois des haut-le-cœur et pourtant c’est magnifique.