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To Rome with Love, a shower, a big star, an architect, a prostitute and others

Un Woody Allen comme on en rarement vu et ici ça n'est pas un compliment, le scénario laisse à désirer c'est le moins qu'on puisse dire, mais on lui pardonne rapidement ces nombreuses lacunes puisqu'il est sans prétention, sans aucune prétention. Sans doute la plus "cash" des réalisation de Woody qui renoue avec le jeu pour la première fois depuis Scoop, ce dernier ne cherche pas du tout à cacher ses intentions, les critiques sont faciles, drôles au début mais s'usent vite, les choses arrivent sans raison, sinon sa volonté de forcir tel trait de la société ou d'un de ses personnages.

Ainsi, les situations souvent cocasses, drôles, parfois seulement, et les personnages sont caricaturaux. Encore une fois, Woody ne s'embête pas à créer des liens entre ses différentes intrigues, mêmes furtives : le film me fait penser à 3 courts-métrages sans rapports apparent qui auraient été mélangés au montage, avec comme dénominateur commun, qu'ils parlent d'amour et qu'ils investissent la capitale romaine (ou italienne d'ailleurs, selon le rôle que joue le décor).

Et pourtant, en dépit de toutes les critiques que je pourrais faire au film, je pense qu'il vaut la peine d'être vu, même s'il se prêterait à mon avis très mal au revisionnage. Car tous autant qu'ils sont, les acteurs font leur travail, et est-il nécessaire de le rappeler, M. Allen à rassemble du gratin : Roberto Benigni en italien banal à la différence que lui est célèbre, Ellen Page en petite actrice piquante et éphémère, Alec Baldwin ou la sagesse des vieux qui s'épuisent, Penélope Cruz payée d'avance, Jesse Eisenberg en victime de la féminité et évidemment Woody Allen en jeune retraité avant-gardiste qui se méfie des vacances comme de la mort.

L'erreur serait sans doute de chercher de la cohérence dans ce portrait multiple sur fond de Rome. Mais à défaut de nous offrir une histoire, Woody Allen nous donne, par le biais de quelques personnages dessinés au feutre, sa vision (ou ses visions ?) de l'amour et du bonheur. A prendre ou à laisser...
Souffleur
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le 20 juil. 2012

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Souffleur

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