Bien avant les Captain America et consorts, les frères Russo œuvraient dans la comédie. Assez drôle, je dois le reconnaître avec Owen Wilson et son look d'éternel adolescent un peu attardé qui se tape l'incruste chez son meilleur pote qui vient tout juste de se marier.
Alors que dire ? Que Michael Douglas a la classe. Mais c'est un euphémisme. J'adore ces histoires de copain squatteur mettant encore plus en évidence le décalage entre une certaine insouciance due à la jeunesse et la brutale entrée dans la vie de couple. Et encore sans l'arrivée du bébé.
D'un côté, on a donc un gars vivant au jour le jour sans se préoccuper de l'avenir. Se marier, cotiser pour sa retraite, avoir des enfants, la voie classique en somme, l'importe peu. Tout ce qui compte, c'est prendre du plaisir immédiatement avec les gosses du quartier. Et prêcher dans les écoles ce mode de vie séduisant sur le papier et au cinéma contrairement à la vie réelle où ses contraintes vous rattrapent généralement assez vite. C'est ça qui fait rêver dans le cinéma.
Et celui qui travaille est enfermé dans son quotidien répétitif, les affres de son couple, les corvées quotidiennes. C'est parfois grossièrement taillé. A croire qu'être marié signifie automatiquement être soumis à sa femme. Alors qu'on peut avoir gardé ses amis d'enfance et préserver son couple. L'un n'empêche pas l'autre.
Même si c'est par moment exagéré, le message du film m'a plu et parlera à ceux qui se sentent écrasés par la pression du temps qui passe alors qu'ils n'arrivent pas à trouver leur place dans la société. Et pour ça, pas besoin d'effets spéciaux, de super-héros avec de grosses armures, de deux-cents millions de budget. Une maison, enfin ce qu'il va en rester, un parasite, des vannes et ça fait mouche.