Un type s'installe dans la villa de deux soeurs excessivement blondes dont il devient l'homme de compagnie. Sa présence entraine des attitudes étranges et stigmatise la relation ambigüe entre les deux jeunes femmes.
Robert Hossein, dans le rôle du séducteur de qui pourrait provenir la zizanie, crée les conditions d'un suspense psychologique né de comportements énigmatiques et d'une perspective dramatique incertaine. Mais que ce huis-clos est artificiel et ennuyeux! La mise en scène de Robert Hossein n'est guère inspirée par la singularité de la situation (d'après un roman de Frédéric Dard). Entre la réalisation malhabile, qui aliment le mystère au moyen de ficelles grossières pour ne pas dire grotesques, et l'interprétation trop affectée dans le registre "vierges effarouchées" de Marina Vlady et Odile Versois, l'intrigue s'étire mollement, péniblement. Les dialogues sont plutôt pauvres et les personnages pas franchement cohérents.
Et lorsqu'à mi-film, Hossein insinue que le personnage de Marina Vlady, cloué dans un fauteuil roulant,
feint d'être handicapé,
on peut mesurer l'originalité et la qualité du suspense...
Quant à Pierre (Hossein), perturbé par les louches activités nocturnes qui semblent se dérouler dans la villa, il se montre un enquêteur bien peu doué... La révelation finale sera de la même veine: maladroite et, dans ses proportions "psychanalytiques", un peu vaseuse.