La télévision tue
Au regard de ce que l'on m'avait vendu comme "le sommet de l'épouvante japonaise" ces dernières années, force est de constater que le film n'est pas véritablement à la hauteur ; le pleutre que je...
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le 2 nov. 2019
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Si Tokyo Grand Guignol est une tentative intelligente qui souhaite - à sa manière - rendre hommage aux débuts de la J-Horror, au cinéma de genre, et plus largement au nanar, le film n'est pas exempt de défauts et de maladresses.
Et on ne répétera jamais assez que la bêtise - aussi assumée soit-elle - ne pardonne pas les imperfections d'une œuvre : quelques longueurs, un humour potache - voire grossier -, un jeu sur le malaise trop appuyé, qui exaspère assez vite ; surtout : des sketchs très inégaux (quatre, en tout). Pas convaincu que le cheap soit particulièrement guignol ; mais c'est réussi : c'est parfois terriblement ridicule : la copie dépasse très rarement l'original. Il n'y a pas qu'une façon de réactualiser le cinéma de genre.
Malgré ces quelques reproches, le "film" laisse découvrir tantôt une poésie (dans La Proie pour l'Ombre, les esprits dansent et son taquins), tantôt une mise en scène astucieuse (Treason est truffé d'idées originales et surprenantes), au sein desquelles se cachent - entre autres - des références subtiles à Ringu, ou à l'expressionnisme allemand des débuts du cinéma. Le regard de Good Boy sur la lycanthropie est amusant, mais propose du reste une réflexion curieuse sur harcèlement et la misogynie. On regrettera qu'Endless Love ne soit pas à la hauteur (quoique tout ne soit pas à jeter) ; à croire que tous les réalisateurs n'ont pas eu la même vision du projet. Mais après tout, c'est ce qui en fait sa richesse.
Reste qu'il en résulte un mélange savoureux entre deux façons d'approcher le cinéma qui n'ont finalement pas tant de choses en commun.
Sans cesse réinventée la capitale nippone prouve une fois encore son pouvoir de fascination. C'est pas du Hoffmann, mais ça a le mérite de valoir le coup d’œil.
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Créée
le 3 nov. 2019
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