Une initiation pour 2020
Tokyo Olympiad, c’est la transcription cinématographique de ce que le sport apporte dans notre vie sociétale, une forme de synergie populaire où l’accent est mis sur le plaisir et la communion entre...
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le 30 janv. 2016
Tokyo Olympiad, c’est la transcription cinématographique de ce que le sport apporte dans notre vie sociétale, une forme de synergie populaire où l’accent est mis sur le plaisir et la communion entre les êtres malgré leurs différences.
Cette œuvre parvient avec sa justesse technique à nous faire replonger dans une Olympiade qui s’est déroulée il y a plus de la moitié d’un siècle. Le sport est bien sur mis sur un piédestal mais ce qui différencie ce documentaire par rapport aux autres productions commerciales c’est sa capacité à aller au-delà de l’aspect sportif.
L’objectif est de promouvoir les bienfaits du plus grand événement planétaire, les Jeux Olympiques. Cohésion, entraide, objectifs communs, renforcement de son identité, éthique, sont autant de qualités-thématiques abordées qui font de cette œuvre selon moi un symbole de paix.
Ces caractéristiques énumérées précédemment vous paraîtront sans doute banales voire sans originalité particulière je le conçois. Mais, encore faut-il être capable de trouver un réalisateur qui soit capable de nous faire vibrer et ressentir cette passion des êtres. Sur ce point on retrouve la qualité majeure des films japonais, la retranscription des sentiments.
Autant d’un point de vue de la population que des sportifs, on ressent cette forme d’accomplissement, de l’athlète d’aller au bout de soi-même après 4 ans de préparation pour parfois une fraction de seconde le moment T, ou pour le spectateur qui s’émancipe au travers de la performance des athlètes qui lui font vivre une expérience personnelle propice à son bien-être passage, donc implicitement à son émancipation, qui viendra elle-même impacter son engagement dans la vie sociétale. D’où ce sentiment pendant les JO de fédérer une nation.
De ce documentaire, en toute honnêteté je n’ai pas appris grand-chose, mis appart découvrir de nouveau certaines nouvelles facettes du peuple japonais. Mais, en tant que fan inconditionnel de sport je suis ravi d’avoir visionné enfin une œuvre digne de son nom dans le registre.
Vous vous demanderez surement au vue de ces éloges pourquoi seulement un 7 ? Parce que lorsque l’on visionne les Dieux du Stade réalisé en 1938 en marge des JO de Berlin, on s’aperçoit que d’autres thématiques auraient pu être mieux exploitées, notamment le côté jusqu’au-boutiste des athlètes pour réaliser leurs rêves. Le second reproche concerne l’entame du documentaire assez maladroite, très traditionnelle, un peu théâtralisée avec de nombreuses longueurs. Enfin, malgré la grande justesse technique de Ichikawa, lorsque l’on voit ce qu’était capable de faire Riefenstahl dans les années 30, on se dit qu’il y avait mieux à faire par moment. Il y a une certaine répétition dans l’esthétisme du documentaire qui finit par ne plus impressionner le spectateur au fil des heures.
Ceci dit, je ne suis vraiment pas surpris de le voir dans les documentaires à visionner dans les 1001 films avant de mourir (référence pas absolue, mais tout de même) car cette œuvre a d’innombrables qualités. Ce documentaire parvient à nous rendre spectateur et à nous faire revivre des émotions passées, et surtout à dresser un tableau exceptionnel des bienfaits du sport partant de la plus petite échelle (un individu) à un plus grand panel visant l’universalité.
Après avoir vu ce documentaire j’ai vraiment hâte de voir ce que donneront ces JO en 2020, en espérant que d’ici là cette oeuvre soit plus visionnée, et surtout que le Comité Olympique Japonais nous trouve un nouveau Ichikawa pour retranscrire de nouveau les JO du Pays du Soleil Levant, 56 ans après.
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le 30 janv. 2016
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