Tokyo Park par Patrick Braganti
Comme les promenades au milieu des parcs de la capitale japonaise, le film possède une dimension buissonnière, lente et presque onirique par instants. De longs plans fixes cernent les conversations existentielles et philosophiques qui abordent avec distance les thèmes de la mort, de l'absence et de l'amour. Le charme opère souvent, souligné notamment par des notes de piano mélancolique qui s'accordent aux états d'âme de l'apprenti photographe. Et l'ensemble ne manque pas non plus de fantaisie, par exemple quand il s'agit d'évoquer les films de vampires affectionnés par l'amie de Koji. En dépit de quelques longueurs et répétitions, pour peu qu'on en accepte le principe, Tokyo Park se révèle au final un objet tout à fait plaisant, mêlant légèreté et gravité.