Parfois confus et se perdant dans son excès d'ambition (il s'agit ici de condenser les quatre premiers tomes d'une saga de douze romans), Tokyo: The Last Megalopolis se rattrape par sa générosité enthousiasmante. Déversant un flot de techniques modernes et anciennes, valdinguant entre effets optiques, décors théâtraux traditionnelles, stop-motion ou suitmation (le tout cohabitant avec une inattendue harmonie), le film ne fait pas mentir son statut de tokusatsu à très gros budget. Un mélange des savoirs faire qui se retrouve également dans les genres abordées: entre épopée historique s'étalant sur plusieurs époques, film choral, fantasy, horreur et sf. Là encore tout reste digeste et la cohabitation entre personnages ayant réellement existés et démons aux pouvoirs occultes se passe plutôt bien. Pas infaillible (les longueurs d'un film paradoxalement trop court pour raconter tout ce qu'il voudrait, on ressent assez fort le grignotage effectué sur l'histoire du roman aux travers un manque de développement envers certains personnages et points d'intrigues), mais injustement méconnu par chez nous.