LE film crépusculaire par excellence... . Pourquoi découvrir ce western ? Laissez moi vous donner trois raisons amis spectateurs. La première, c'est l'idée originale du scénario, qui, sur un thème plein d'humanité (celui du vieux briscard nonchalent), conteste celui de la vengeance. Voici le script : un ancien héros de guerre, accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, entreprend de connaître la vérité... . La deuxième raison, c'est le personnage campé par Steve McQueen (Tom Horn) en ancien routier, qui de par une interprétation ô combien majestueuse, arrive à infliger au film un regain d'intérêt au western (dont le genre a bien été usé). De plus, son rôle lui colle extrêment dramatiquement à la peau, quand on sait aujourd'hui qu'il est mort peu de temps après la sortie de Tom Horn au cinéma (mais aussi qu'il était déjà malade pendant le tournage !). Un rôle parfait, époustouflant, une performance majuscule pour un western épuré. Encore chapeau McQueen !! Le style de la la mise en scène est la troisième raison. Moments magiques, violence, émotion, sentimentalisme et scènes de fusillades sont abordés de manière implosive comme si la caméra allait en découdre avec son sombre héros. William Wiard (qui signait ici sa seule incursion cinématographique !!), de par cette façon de filmer, imprègne une ambiance complètement crépusculaire et s'appuie ainsi sur une photographie implacable qui a l'art d'apaiser. Merci John A. Alonzo (Scarface et Chinatown, c'est lui !!) ! Pour résumer, Tom Horn ne manque pas d'atouts pour être RE-découvert par les amateurs de western. Un spectacle racé, mcqueenien, qui n'en démord jamais. Crépusculairement vôtre.