Après tout le florilège de Cannes et une bande annonce intrigante, je m'attendais à une révélation. Mais mes espoirs n'ont pas été comblé après 2h43 de comédie expérimentale.
Mon côté féministe m'a quand même poussé à lui donner sa chance car il est si rare de voir une réalisatrice (presque) inconnue avoir une place pour la sélection officiel.


L'histoire semble simple : Ines, Une jeune femme bourreau du travail et totalement indépendante dont le père, Winfried, un peu hippie et très blagueur veut faire reprendre goût au bonheur. Il tente de s'incruster lourdement dans son milieu professionnel mais se fait vite rejeté. Tentative désespérée mais efficace de sa part : une perruque, de fausse dents et une autre identité lui permettent de se faire passer pour Toni Erdmann, un coach de vie pour milliardaire, auprès des collègues de sa fille.
Commence alors la plaisanterie sensé redonner le sens de l'humour à sa fille.


On adhère ou pas. L'humour est grinçant. La plaisanterie redondante s'étire et ne mène à mes yeux nulle part.


Certes c'est innovant, inattendue et bien introduit. Mais le film en lui même reste un enchaînement de sketches ponctué de leçon de vie ringarde tel que "L'argent ne fait pas le bonheur" ou "Il faut profiter de chaque moment de la vie".


La scène de la fête d'anniversaire demeure la plus réussis car vraiment drôle mais arrive un peu tard. Le plus beau du film se reflète dans son côté réaliste et non comique. La relation entre père et fille est dépeinte de manière complexe mais sincère. L'humour devient alors le catalyseur de ce qu'il n'arrivent pas à exprimer l'un à l'autre.


En bref, j'ai aimé la réalisation sans adhérer à l'histoire. Même après plus de 2h30 j'en attendais encore. Sans doute qu'on devrais arrêter de sur-estimé les films de Cannes.


PS : Les faux raccords avec les paquets cadeaux du père m'ont bien fait marrer par contre.

LeCiné Calorix

Écrit par

Critique lue 318 fois

1

D'autres avis sur Toni Erdmann

Toni Erdmann
CableHogue
8

Pour la beauté du geste

À quoi tient l’évidence d’une oeuvre ? En regard d’un objet inclassable comme Toni Erdmann – une comédie dramatique allemande de près de trois heures –, la question ne manque pas de se poser. En...

le 13 août 2016

68 j'aime

20

Toni Erdmann
Velvetman
7

La rancœur du rire

Dans la jungle du capitalisme qui s’abat sur la plupart des pays européens déambulent de nombreux spécimens aliénés. C’est alors qu’on y trouve Winfried Conradi, une sorte de Teddy Bear des cavernes...

le 19 août 2016

61 j'aime

5

Toni Erdmann
guyness
5

Postiches.. Liebe Dich

Il n'est pas totalement impossible que mon manque d'enthousiasme envers Toni Erdmann soit avant tout le fruit de considérations éminemment personnelles. Presque intimes. Je me suis toujours senti...

le 31 août 2016

57 j'aime

36

Du même critique

Cartel Land
CelineLacroix
8

Critique de Cartel Land par LeCiné Calorix

La Frontière indicible entre le bien et le mal. Dès le début, Matthew Heineman se refuse à prendre parti. L’idée de réaliser ce film lui est venue d’un article qu’il avait lu sur les groupes...

le 17 juin 2015

11 j'aime

Colette
CelineLacroix
8

Je suis la vrai Claudine

Après Mary Shelley, c'est le destin de Collette, grande écrivaine française du début du XXème, qui est mise en lumière par Wash Westmorland dans ce film. Des années durant, la brillante Collette...

le 14 janv. 2019

9 j'aime

5

Obvious Child
CelineLacroix
9

Pee-fart boy

Une comédie romantique pas comme les autres. Piquante et libératrice, Jenny State se révèle dans le personnage de Donna Stern, jeune comédienne en pleine crise existentielle quand son copain la...

le 17 juin 2014

8 j'aime