Les mecs, permettez que je vous appelle "mecs", on est tout de même dans une critique de Top Gun ! God damn it !
Une critique où la musique pue les années 80, une critique où les hommes pourraient aisément tourner dans des clips de Village People, une critique où Tom Cruise a encore un air légèrement adolescent, une critique où on est en 1986.
Vous m'avez bien lu, 1986, 3 ans avant la chute du mur, encore 3 ans avant de pouvoir vendre du Coca aux soviets, 3 ans qui puent le patriotisme, la bondieuserie et la propagande. Et diantre, c'est tout de même très amusant.
Dès le départ on redoute des choses, surtout quand on voit Bruckheimer à la production, Tony Scott à la réalisation, ne cherchez pas le nom du scénariste, qui a besoin d'un scénario ? Le principe de Top Gun est simplisme, un "lycée" pour têtes brulées aériennes où on envoi un duo de casse-cou qui tenteront de se battre avec la concurrence pour avoir le titre de reine du bal. Au passage on passe dans des bars, on pénètre dans les toilettes des filles et dans l'intimité de sa prof blonde qui ne peut résister au charme du héros.
Le film cependant n'invente rien mais réactualise des concepts qui sont encore d'actualité :
- la beau gosse attitude
- le "wingman"
- le sacrifice du meilleur pote
- colorer de noir tout ce qui est méchant pour une meilleure compréhension du spectateur
On enchaine donc des moments de bravoure, des platitudes et des sourires colgate, on échange des accolades suantes et des regards protecteurs, bienvenue dans Top Gun, un film où les gentils ont des balls, gagnent à la fin, avec classe, s'il vous plaît.
Biatch.