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Qu’il est doux de renouer avec nos classiques ! Trente-six ans après l’original, Tom Cruise s’envoie à nouveau en l’air avec Top Gun : Maverick. Trente-six ans, c’est long. Et vous savez quoi ? Ça valait le coup d’attendre…


Pas vu le premier ? Pas de problème ! Non seulement le deuxième vous résume les bases en 2-2, mais en plus, c’est un copié-collé pur et simple de l’original…et il ne s’en cache pas ! Une douzaine de références totalement assumées, de la scène du piano jusqu’à celle du sport sur la plage en passant par le blouson et la moto de Maverick. Le film va même jusqu’à reprendre exactement la même scène d’intro sur fond de Danger Zone de Kenny Loggins, à la manière d’un générique de série. Le plan de vol est clair : tout est fait pour que les sexagénaires renouent avec leurs eighties le temps d’un film.


A la différence près qu’en 2022, le bébé bénéficie d’un gros surclassement technique et de tous les moyens nécessaires pour en faire une machine à grand spectacle : tournage en situation réelle à bord des avions, 5 caméras par pilote, acteurs rompus aux conditions de vol à grande vitesse, 5 mois d’entraînement, exposition à sept ou huit G… Bref, du Tom Cruise pur jus.


A vrai dire, si le Tom acteur a tendance à agacer par son cabotinage à outrance, le Tom producteur accomplit des merveilles dans chacun de ses projets, que ce soit avec la franchise Mission Impossible ou bien ici avec la suite du film qui l’a élevé au rang de star mondiale. Dans Top Gun : Maverick, le résultat est d’autant plus efficace qu’il a emmené avec lui tout le groupe de jeunes acteurs qui l’accompagnent ici. Mimétisme absolu de la figure de vétéran/instructeur qu’il occupe dans le cadre de cette nouvelle intrigue.


Si la trame militaire qui sert de contexte à la mission aérienne de Maverick et ses poulains est nettement plus intéressante (et mieux expliquée) que dans l’original, le scénario n’est pas franchement ce qui nous intéresse ici. Pire, on se coltine une love story totalement gratuite avec Jennifer Connelly, qui n’apporte rien au film sinon 20 minutes de trop. De manière générale, toutes les scènes de dialogue, d’un platonique absolu, ne sont ici que pour mieux saisir les enjeux de ce qui se passe là-haut, et c’est bien le plus important : non seulement les scènes de vol sont parfaitement lisibles, mais en plus, elles sont littéralement à couper le souffle.


A l'arrivée : pari réussi pour Tom Cruise, décidément increvable (matez-moi ce minois d’une jeunesse immaculée). A l’atterrissage, il signe avec le réalisateur Joseph Kosinski un pop-corn movie haletant pensé à la fois comme la réminiscence ultime des années 80 et comme un tour de grand huit euphorisant (à voir en IMAX si vous le pouvez !). Nostalgie quand tu nous tiens…

Créée

le 17 juil. 2022

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