Deanna est une jeune infirmière travaillant de nuit à l’hôpital. Un jour, alors qu’elle se rendait au travail, elle est agressée par un homme en sortant de chez elle et la viole. Le lendemain, son agresseur récidive en s’introduisant dans son appartement. Elle parvient à récupérer son taser et ainsi, à le maitriser. Dès lors, Deanna va se transformer de victime en tortionnaire, en faisant vivre d’innommables souffrances à son violeur.
Ryan Nicholson à qui l’on doit le très décevant Gutterballs (2008), se faisait la main ici avec ce moyen-métrage de 45min. Un rape and revenge teinté de torture porn bien dégueulasse et surtout, réalisé avec des moyens dérisoires (tout cela transparait à l’image et c’est bien dommage).
Vu sa courte durée, Ryan Nicholson doit faire vite s’il veut pouvoir imposer toutes ses idées nauséeuses dans son film, résultat, il ne perd pas de temps et Deanna se transforme en un claquement de doigts en une tortionnaire (pas le temps pour faire de la psychologie de comptoir ou tenter de rendre son film crédible). Les scènes gores sont bien présentes et devraient en rebuter plus d’un (ou en satisfaire certains). Deanna fait preuve d’une grande imagination lorsqu’il s’agit de torturer son violeur gratuitement. Retenu en otage dans son appartement, au beau milieu du salon,
elle lui crame la jambe au chalumeau, le lendemain elle le masturbe histoire de le désengourdir, puis lui assène plusieurs coups de seringues (dans le gland) et comme si cela ne lui suffisait pas, elle lui crame les couilles au chalumeau.
Deanna semble partir en vrille totale, devenant incontrôlable. Jusqu’au jour où elle surprend son nouveau boyfriend entrain de coucher avec une autre, pris d’une rage folle,
elle empoigne la scie circulaire qui trainait par-là (après tout, on est plus à ça près) et tranche la gorge de la nana qui se faisait culbuter avant de défoncer le crane du mec.
Le film se veut décomplexer et outrancier, résultat on a droit à tout et surtout à n’importe quoi, comme lorsque Deanna ramène chez elle un malade (un camé) croisé à l’hôpital. Elle lui promet tous les médicaments dont il aura besoin à condition qu'il viol... son violeur !
Des aberrations et des invraisemblances qui semblent ne choquer personne (quand Deanna demande à son chef de lui faire des analyses d’urine et de sperme comme si elle se rendait à la boulangerie ou lors de la toute première torture et qu’elle sort un chalumeau d’on ne sait où).
L’ensemble s’avère relativement mal filmé, la photo est abjecte (notamment certains plans en intérieur), le manque de moyen est criant (la reconstitution de l’hôpital dans les sous-sols d'un bâtiment a le mérite de faire rire, puisqu’il se résume à 2 couloirs qui se croisent (sans le moindre malade), où ne travaillent que 3 infirmières et un médecin. A ce stade, ça ressemble plus à un laboratoire d’analyse qu’autre chose).
L'actrice principale quant à elle surjoue chacune de ses scènes avant de devenir complètement hystérique sur la fin en beuglant comme une truie. On peut s'estimer heureux que cela ne dure pas plus de 45min, tant cela est foncièrement mauvais et ressemble à un film amateur, typiquement le genre de métrage que l’on fait en école de cinéma.
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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Rape and revenge »