Méga-bide à sa sortie, taxé de Fast & Furious du pauvre, Torque possède pourtant des ambitions formels et une conscience de sa débilité bien plus intéressantes que la franchise à 4 roues. Il suffit de voir le reste de la filmo de Joseph Kahn pour se convaincre de son recul sur la pop culture (l’excellent et complètement chaos Detention par exemple). «A dumb movie for smart people», voilà comment il définit son film. Et si Kahn sait me caresser dans le sens du poil, Torque reste un gros kiff pour qui aime le mouvement, un certain esprit punk à la Sogo Ishii, et Chuck Jones (cette course poursuite final digne de Bip-Bip et Coyote sous adrénaline est un absolu moment de bravoure comme aucun autre film n’oserait en faire).