Cette critique fait partie de la liste "Looking for Cassavetes".
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Avant dernier film de J.C, Love Streams navigue dans les eaux difficiles des relations familiales.
Les deux personnages principaux -soit un frère et une sœur, interprété par le couple Cassavetes/Rowlands- sont au carrefour de leurs existences mutuelles.
Robert Harmon est un homme volage et libre de toute attache (du moins, c'est ce qu'il croit), quant à sa sœur Sarah, son mariage est sur le pont d'exploser, la plongeant dans une déprime grandissante.
Robert va voir son existence même chamboulée par un évènement inattendu: l'une de ses ex vient le voir et lui présente leur fils commun de 8 ans: Albie.
Dès lors, Robert va quelque peu se remettre en question, tandis que Sarah va débouler dans le même temps.
Le play-boy insouciant va devoir gérer ces deux aléas d'une manière maladroite...
Comme souvent dans sa filmographie, Cassavetes explore les dessous familiaux avec une grande tendresse.
Embarquant sa propre famille réelle (Gena Rowlands et leur fille commune Xan, son beau-frère David Rowlands... ) et celle de cœur (Seymour Kassel, Al Ruban...), J.C décortique les rapports complexes de ces personnages un peu perdus et quelque peu déconnectés de la réalité.
Empreint d'un mélange de gravité et de tendresse, Cassavetes filme sa troupe avec amour et sincérité.
Ce dernier film personnel (l'ultime avatar ne sera qu'une commande honorée) est un peu une synthèse du cinéma "Cassavetien" et -malgré sa longueur- qui se suit avec un certain plaisir.