Tous en scène.
Vaste programme, à l'instar des télé crochets du même acabit qui grouillent sur le petit écran. Ici, ce sont des animaux à l'anthropomorphisme affirmé qui vont se donner en spectacle.
Un koala, directeur de théâtre besogneux, se trouve en bien fâcheuse posture financière après moult déconvenues. Il décide de se lancer dans un nouveau défi qui doit le remettre à flots. Il lance un télé crochet et la foule, suite à une erreur oculaire, se masse à l'audition.
C'est alors un festival de personnalités qui tentent de trouver leur voie dans la musique en poussant la chansonnette. Mais encore faut-il avoir de la voix...
Si les personnages sont amusants, entre un chanteuse mère de famille qui ne fait jamais sa tête de cochon et une adolescente rebelle qui nous livre une composition épique, le scénario apparaît d'un classicisme consommé. Tous les ressorts y passent jusqu'à l'épilogue convenu destiné à enchanter les cercles familiaux peu exigeants.
Cependant, on doit reconnaître une dynamique plaisante et certains gags très amusants qui m'ont tirés quelques salves hilarantes. Entre la secrétaire qui travaille à l’œil pour son koala calé en optimisme et le groupe de Kpop calé en karaoké, il y a de quoi sourire. D'autant que le message délivré est éminemment volontaire et typiquement américain : si tu veux, tu peux ! Même si l'éléphante doute et se fait moquer par la souris mélomane, sa volonté lui permettra d'en remontrer au rongeur prétentieux.
Pour le jeune public, le message déjà revu 1000 fois est à nouveau clamé et l'on en s'en plaindra pas : crois en tes rêves, donne-toi les moyens et tout devient possible. L'espoir est toujours bon à prendre pour l'avenir dans un hexagone où l'auto flagellation est un sport national.
L'animation est fluide et le rendu soigné, mais le rythme souffre de quelques baisses de régime épisodiques.
Tout cela est bien sympathique mais ne suffit pas pour offrir aux spectateur un animé inoubliable. Les titres interprétés sont agréables voire entraînants pour certains mais pour le scénario, désolé, on connaît la chanson !