"Tous les matins du monde" est un film très contemplatif sur le thème de la musique et de la viole de gambe, qui ne plaira absolument pas (mais genre c'est vraiment impossible) aux habitués de grands films d'action avec Dwayne Johnson, ni même pour les autres spectateurs, car je ne pense pas qu'il s'agit d'un film qui est censé être aimé pour son scénario mais plus pour son style cinématographique assez particulier. Nous avons un rythme extrêmement lent, et l'histoire ne possède presque aucun rebondissement, ni montée en suspense
(à part peut-être la mort de Madeleine)
, le film est vraiment calme mais regorge tout de même d'une beauté visuelle hors normes. Chaque image ressemble à un tableau du 18ème siècle, qui se regarde longtemps avec admiration, teintés de couleurs chaudes vraiment artistiques. Et puis il y aussi les morceaux de viole de gambe que l'on entend tout le long du film qui nous fait vraiment rentrer dans une profonde mélancholie, ce qui fait que l'on ressent énormément d'émotions durant le visionnage : tristesse, douleur, apaisement… Le style cinématographique est vraiment surprenant et innovant, mais le rythme vraiment lent est vraiment un énorme défaut, et les vingt dernières minutes du film, bien que très émouvantes, sont vraiment éprouvantes au niveau de la cadence, et on se demande même, si, tout compte fait, le film n'est pas légèrement prétentieux, et les jeux d'acteurs pas du tout impressionnants (même Gérard Depardieu n'est pas au top de son incroyable niveau) augmentent encore plus cet impression. Malgré tout, ce long-métrage français est pas mal, et plaira absolument aux passionnés de films contemplatifs et aux instrumentistes pour la douce musique que l'on entend mais aussi pour toute la philosophie portée sur l'univers musical qui est retracé dans l'histoire. "Tous les matins du monde", c'est un "Blade Runner" français et je lui adresse la note de 3/5 (pas mal).