Basé sur les archives d'une école élémentaire tokyoïte, évacuée à partir de juin 1945, le film de Miyoji Ieki livre une reconstitution très authentique, dans une veine presque documentaire, ou plutôt néo-réaliste. La pénurie de nourriture et l'endoctrinement des enfants participent de la vie quotidienne dans cette école mais les jeux de leur âge, leur débrouillardise et les bagarres fréquentes, en dehors des cours, sont aussi de la partie et, quand les adultes se désespèrent de la reddition du Japon, les gosses font la fête, car ils vont retrouver leurs parents et leur environnement familier. A hauteur d'enfants, le film rappelle le cinéma de Shimizu, en moins brillant, cependant, dans sa mise en scène.