On peut douter que le roman adapté par Mocky soit aussi grotesque dans sa représentation d'une secte cachée dans la montagne, et au service du crime depuis des siècles, que dans le film du cinéaste. Affublés d'un bonnet rond, les membres de cette secte familiale se transforment au besoin en tueurs à gages des personnalités qu'on leur désigne: hommes politiques, gangsters, et même
le pape!
dans une médiocre et courte scène ou Mocky fait franchement preuve de fumisterie. On veut bien le défendre à cause de ses budgets limités, mais il y a des limites tout de même!
Dans un rôle de politicien -une fois n'est pas coutume- Mocky mène l'enquête, au bras de sa compagne et jolie potiche Patricia Barzyk, mais laisse la vedette à un couple de jeunes premiers insipides. A leur décharge, ils sont mal dirigés et l'interpretation est pauvre d'une façon générale. Ce sujet pour le moins insolite, Mocky trouve le moyen de le rendre ridicule. Tout est bâclé, tourné à la va-vite, de telle sorte que ce polar mâtiné de fantastique (du moins l'imagine-t-on ainsi) évoque davantage "Les gaspards" de Pierre Tchernia que le roman noir dont il est issu.