peut-être

De Sébastien Betbeder j'ai vu 5 longs-métrages. Je ne sais pas trop pourquoi j'en ai vu autant parce que j'en ressors à peu près toujours déçu. Peut-être qu'à chaque fois j'ai l'impression que ça se joue à peu de choses. Peut-être qu'au fond, j'ai envie de les aimer ces films à base de trentenaires paumés.

À mon avis le moteur de ce film n'est pas l'amour, ou même l'amitié, mais le dépit. Attendez, je vérifie la définition. Oui, ça sent le dépit. Les personnages se rassemblent par dépit, se séparent en dépit de. Peut-être devrais-je recontacter cet ami dont j'étais si proche il n'y a encore que 3 ans? Peut-être qu'une famille ça se compose, se décompose et se recompose.... J'aimerais être touché par ces personnages. Leurs situations me parlent, mais ça ne me suffit pas. Peut-être devrais-je plutôt m'attacher à l'humour? Il semble cacher trop de tristesse. Peut-être que les notes d'espoir ne sont pas assez assumées, qu'elles cachent elles aussi l'odeur du dépit.

Et puis après tout pourquoi pas. J'ai souri plusieurs fois, rigolé aussi. Le cadre est bien trouvé. Usé a son charme. Le zombie est bien maquillé. J'ai apprécié le mélange des genres et le rythme en dent de scie. Mais j'étais en manque de poésie. La camera n'a pas fait bougé mon regard. J'ai eu du mal à saisir ce qu'elle voulait montrer. Aucune scène ne m'a vraiment emporté. Peut-être qu'il est temps que je passe un coup de fil à cet ami auquel je pense souvent mais que je n'appelle jamais.

Vu à l'Étrange Festival (#1)