Alors comme ça, je n'avais pas encore noté Toy Story 1, 2, 3 ? Impossible, les quelques larmes que j'ai versé lors du dernier épisode doivent m'en vouloir terriblement... Ces quelques larmes ne me faisant pas honte mais, au contraire, me remplissent d'une certaine fierté :').
Toy Story, ou la superposition de la vie jouetistique des enfant nés au début des années 1990. Je vois quelques enfants de ma famille ayant entre 4 et 8 ans. Ca ressemble plutôt à quelques bambins lobotomisés par une tablette sur un canapé, en train de jouer à des jeux sur-développés pour leur age. A l'époque, notre tablette, c'était ces petites figurines. A l'époque, les parents esquivaient le rayon jouet dans un magasin, pour éviter une crise en cas de refus d'obtempérer à l'achat d'un nouveau personnage... Qui n'a jamais imaginé, rêvé, déliré, fantasmer sur un SpiderMan ou un G.I. Joe qui, une fois sortie de notre chambre, se mettait à vivre ? Je pense pouvoir dire que je suis fier d'avoir appartenu à la dernière, sinon à l'avant dernière génération où jouer à imaginer des histoires prenaient 90% de mon temps. Je fais une généralité et suis conscient que les enfants ont encore des jouets de nos jours, mais soyons réaliste, beaucoup moins qu'à l'époque où le summum de la technologie se résumait à Windows 95... et coûtait un bras.
Toy Story traduit l'affection que nous avions pour nos figurines. Toy Story traduit l'histoire que nous avons vécu avec nos jouets. On les a adoré, on les a délaissé, on les a donné : voilà les trois épisodes du film Toy Story. Ces trois épisodes, je pense, ne sont pas sortis au hasard chronologiquement. Je devais avoir environ 5 ans quand j'ai vu le premier film, âge ou perdre un jouet était pour moi le paroxysme de la tristesse, 7 quand j'ai vu le deuxième. . Ce qui est magique, c'est que lorsque le troisième est sortie, j'était âgé de 17 ans, l'âge de Andy, et que comme lui, mes jouets traînaient dans des cartons au grenier.
Ces films m'ont énormément émus, les personnages sont tous charismatiques et attachants. Il existe une certaine cohésion, chaque personnage est à sa place, chaque personnage, même secondaire, fait partie de l'essence du film. Toy Story sans Mr Patate ? Toy Story sans Rex ? Sans Bayonne ? Les répliques sont cultes, l'histoire originale, touchante... Ce qui est génial avec ce film, c'est que l'on peut autant s'identifier à Andy qu'aux personnages principaux car il y a deux histoires liés. D'une part, l'affection d'Andy mis à rude épreuve par rapport à ses jouets, et d'autres part, l'univers, la vie des jouets, qui crée un réel film d'aventure.