Une suite encore meilleur que le premier, voilà qui est rare !!

Ce second volet devait à l’origine sortir uniquement sur le marché de la VHS et être développer par Disney. Cependant John Lasseter jugea le scénario du film trop mauvais et décida de le retravailler avec ses collaborateurs depuis le début, tout cela à neuf mois de sa sortie. Autant dire que les studios avaient du pain sur la planche. Mais comme Pixar privilégie la qualité et non pas la rentabilité, ils ont réussi à s’en sortir et de quelle manière !

La trame de ce film est surtout due à deux personnes : John Lasseter (le réalisateur) et Pete Docter qui a la géniale idée d’imaginer une série TV des années 50 dans laquelle Woody était le héros. John Lasseter lui s’est questionné sur le fait : « Est-ce qu’un objet/jouet est mieux dans les mains d’un enfant qui à un moment donné se lassera mais qui donnera tout son amour au jouet ou bien exposé dans une vitrine sans jamais être « touché » ?? »
Et c’est donc à cette question que répond le film.
J’ai donc trouvé le scénario meilleur que dans le premier opus puisque j’ai trouvé la question très pertinente et en plus j’ai adoré l’aspect aventure du film lorsque les jouets partent à la recherche de Woody. L’aspect science-fiction du début du film m’a beaucoup plu puisque je l’ai trouvé original tout comme les nombreux clins d’œil aux classiques : Star Wars,Indy…
Les personnages sont toujours aussi savoureux et les nouveaux apportent une touche féminine (Jessie, Barbie) et d’humour (Pil-Poil, les 3 Martiens) dans ce monde de jouets pour garçons. J’ai également grandement apprécié le nouveau Buzz qui prend la place du vrai, puisqu’il croit en permanence être en mission pour StarCommand et se prend véritablement pour un vrai Ranger. Le moment où nos héros prennent l’ascenseur est vraiment épique et apporte une bonne dose d’humour.

Concernant les antagonistes du film,

, je les trouve très intéressant dans leur rôle :

C’est donc tout le contraire de ce que veut Woody & Cie (même si Woody a eu un temps de réflexion) puisque eux sont voués plastique et pile à Andy.Et le bougre est prêt à tout pour ne pas voir son plan tombait à l’eau même à dégainer un violent coup de poing dans la gueule de Buzz.

La VF est excellente dans ce film, elle nous offre de formidables dialogues : scène de l’ascenseur, scène avant qu’ils traversent la route et lorsqu’ils traversent, moment où Buzz déclare à Woody que rester derrière une vitrine est une drôle de vie. Donc un grand merci au duo Richard Darbois-Jean Philippe Puymartin pour leurs répliques savoureuses, et aussi aux autres doubleurs qui font un sans-faute dans leur interprétation des personnages secondaires. Le fait que certains personnages s’affirment m’a plu, en effet on découvre un Rex « gameur » (d’ailleurs si il pourrait retrouver son magazine sur « Comment vaincre Zurg », ça m’aiderait puisque je suis toujours coincé au dernier niveau du jeu Buzz l’éclair sur PC…) ou encore un Zig-Zag toujours prêt à tout pour Woody qui est toujours peiné dès que Woody « lui tourne le dos », mais qui est toujours là à prendre tous les risques pour revoir son ami heureux : il retrouve le chapeau en s’aventurant sur le territoire de Rasmotte (chien d’Andy), il s’étire à son maximum dans la salle des bagages de l’aéroport, comme il avait fait dans le précédent épisode entre la voiture télécommandé qui portait Woody et le camion de déménagement. Bref notre shérif préféré a beaucoup de chance de pouvoir compter sur une bande de jouets très fidèle.
Concernant le graphisme du film, que dire si ce n’est qu’il s’est considérablement amélioré alors qu’il ne s’est passé qu’à peine quatre ans depuis la sortie du premier volet. Je trouve qu’il vieillit très bien. Le graphisme des humains est beaucoup plus réaliste : Al est très réussi en avide collectionneur. Mais que dire également de Gery, le réparateur de jouets (héros du court-métrage « Le Joueur d’échec ») qui est pour moi l’humain le plus réussi de Pixar entre leurs trois premiers longs-métrages. J’ai l’impression de voir une certaine malice dans ses yeux. C’est pour ça que j’adore la scène où il remet Woody en état, en plus durant cette scène la musique colle parfaitement à l’atmosphère dégagé.

Et enfin je terminerais cette critique en parlant du super bêtisier à la fin du film, j’ai rigolé pratiquement à chaque prise. Je me demande bien pourquoi ils ont arrêté d’en faire dans leurs films… (si quelqu’un à la réponse qu’il n’hésite pas à me le dire !)

Pour moi cet opus dépasse son prédécesseur, ce qui n’était pas évident. Pixar prouve qu’ils font partie des grands du cinéma puisqu’ils réalisent ce que peu de franchises ont réussi à faire : sortir un deuxième volet encore meilleur que le précédent. Mais au vu de la beauté visuelle, de l’histoire très bien organisé et des personnages auxquels on s’attache on ne peut pas dire qu’il est usurpé son titre.
C’est encore une réussite complète puisque le film coûte environ 125 millions de dollars et en rapporte pas moins de 485 millions ! Il obtient également le Golden Globes du meilleur film musical ou comédie.

Ma Note : ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆