Waste Side Story
Audacieuse posture que celle de Pixar à l’égard de Toy Story, 1er long métrage d’animation de la maison devenu mascotte à maturation lente, puisque 20 séparent les numéros 2 et 4 de la saga. Alors...
le 1 juil. 2019
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Toy Story est la série phare de Pixar : trois titres en 20 ans pour autant de succès. Impossible de résister à la tentation d’un film supplémentaire : la prise de risques est nulle ! Même s’il fait un bide, son échec n’aurait guère d’importance, la marque est suffisamment forte pour le surmonter. Serait-il un improbable ratage, qu’il rapporterait gros : il fera le buzz, relancera les premiers opus, suscitera des rediffusions et des sorties de produits dérivés. Les grosses franchises sont condamnées à proposer, régulièrement, de la nouveauté !
Si les décors sont tristounets ; nos héros sont prisonniers d’une petite ville et de sa fête foraine ; c’est techniquement magnifique. Une séquence sort du lot : l’extraordinaire boutique de l’antiquaire qui, par sa prodigieuse richesse et ses jeux de lumières, tient plus du cabinet de curiosité fantastique que de la brocante. Seul regret, l’opposition y est décevante, le chat et les pantins sont sous-utilisés. Vous ne rirez qu’une fois, lors de la prise de contrôle du GPS du camping-car par les rebelles.
Josh Cooley livre une variation sur les thèmes habituels :
- Le jouet est une créature née de l’amour d’un enfant, qui ne vit que pour et par son maître.
- La cruauté du passage de temps, l’enfant grandit et se lasse.
- Le précarité du statut de jouet favori.
- Pour créer une tension, il intègre un méchant : nous avons connu l’enfant sadique, le collectionneur avide, le jouet cruel, nous découvrons le jouet dépité. Gabby Gabby est une poupée dysfonctionnelle, malaimée et jalouse.
Le scénariste nous offre deux petites nouveautés :
- Le jouet « do it yourself » : un assemblage créatif de déchets. Dans un coin de notre mémoire, nous chérissons tous un jouet fugace et inoubliable, un collage ou un bricolage, discrètement jeté par des parents trop conventionnels. Pour son plus grand désespoir, Fourchette « vit » et n’aspire qu’à retrouver sa poubelle.
- Le jouet rebelle, libertaire et affranchi. Nous avions perdu Bo la bergère. Elle a conquis son indépendance et choisit ses enfants ! Bo suscitera chez notre preux shérif un conflit de loyauté. Quand l’amour vous tient...
PS. Une nouvelle qui ravira les contestataires : le marchandising a placé Fourchette, le rebut, au même prix que les véritables jouets, soit, selon les modèles, de 15 à 31 € la pièce. Pas belle la vie !
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Créée
le 18 juil. 2019
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