Waste Side Story
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On ne va pas revenir sur la gestation compliquée de ce deuxième point final (script refaçonné suite au départ de deux scénaristes, John Lasseter débarqué pour comportement inapproprié). Et même si l'info vous est passée au dessus de la tête, ce Toy Story 4 vous aurait mis la puce à l'oreille.
À l'inverse de ses deux prédécesseurs, qui avaient su propulser les grandes thématiques du tout premier Toy Story, celui-ci se cherche. Pendant longtemps. Comme s'il doutait de sa propre voie et de savoir quel embranchement emprunter. Malgré l'intro (sidérante de beauté), Josh Cooley - dont c'est la première réalisation chez Pixar - n'a pas le génie cinétique d'un Lee Unkrich (réalisateur du 3ème) et le scénario se débat pour faire mouche. L'écriture est moins assurée, maladroite, peu de répliques mettent dans le mille. Et si on se recentre beaucoup sur Woody, les autres vétérans -mis à part Buzz- sont relégués au rang de figurants. Ce qui parait assez injuste tant les personnages forment une équipe qu'on a eu la plus grande joie de suivre pendant plus de vingt ans. Mais attendez, Pixar restant Pixar, il faut arriver à sa deuxième partie pour voir le film décoller. Et sur la distance, je ne peux que constater que ça fonctionne. Fidèle à sa réputation inaltérable, le studio d'animation parvient encore à imbriquer merveilleux et réflexion intimiste avec une grande harmonie.
Car ce qui est en jeu ici, c'est ce choix (inévitable) d'affronter l'usure, de passer à autre chose et de vivre sa vie. Une dure mais salvatrice leçon qui est autant personnalisée par les nouveaux-venus (Fourchette, Bunny ou Duke) que par quelques anciens jouets. Soyez donc assurés d'avoir droit à un lot de scènes fulgurantes avec la dose d'humour requise. Et un final qui, s'il n'atteint pas la magnificence du précédent opus, est suffisamment honnête pour toucher. Un post-scriptum qui, s'il n'était pas nécessaire, a pour lui de conclure honnêtement l'histoire de ses héros.
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Créée
le 25 juil. 2019
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