On approche de 2001 quand sort un film de Soderbergh qui lui rapportera un oscar du meilleur réalisateur. Et un sacré bon film !
Plutôt que de tout baser sur une histoire, Traffic en mêle différentes, toutes liées au trafic de drogue. Et au travers de ces personnages, plus ou moins bon, il va monter l’influence du trafic sur nos vies…
Voulant absolument réaliser un film sur la drogue, mais pas sur les droguées, Soderbergh s’entiche de la mini-série britannique Traffik et décide de l’adapter en film. Le projet peine cependant à se concrétiser. Il faut dire que deux heures trente sur le sujet emballent peu de monde. Et quand Michael Douglas quitte le projet, remplacé par Harrison Ford, tout décolle. Ironie : Ford quittera le projet et Michael Douglas reviendra. Ce qui n’empêche pas ce film, véritable tour de force en matière de montage, de se faire. Et voilà donc que le réalisateur se paye un casting incroyable (Salma Hayek, Miguel Ferrer, Luiz Guzman, Dennis Quaid et bien d’autres accompagnent les acteurs principaux) et développe un film qui se suit facilement malgré un sujet loin d’être simple !
Et au passage, le metteur en scéne s’occupe lui même de la photographie, et ça se voit tant chaque histoire est marqué, entre couleurs chaudes et d’autres nettement plus fraiche. Alors si, au vu de sa durée, le film ne peut éviter d’être un peu long parfois, le résultat est tout de même assez bluffant pour ce Traffic sombre, puissant, et qui n’hésite pas à taper de tous les côtés. le travail d’un réalisateur pris par son sujet et qui s’impose alors comme le meilleur film de son réalisateur, tant il semble maitrisé sur tous les points !