Un couple d'américains extrêmement cons et incapables de procréer arrive à Porto Rico pour y prendre livraison d'une petite haïtienne achetée au marché noir sur internet.Naturellement,il s'agit d'une arnaque et les escrocs,après leur avoir extorqué encore un peu d'argent,enlèvent la gamine pour la revendre à quelqu'un d'autre et disparaissent.Puis réapparaissent pour kidnapper les deux tourtereaux,ou plutôt les deux pigeons,afin de vider leur compte en banque bien garni.Evidemment,les victimes vont se rebiffer et prendre le dessus sur leurs ravisseurs,au prix de péripéties aussi invraisemblables qu'illogiques.Un film à peu près identique était sorti l'année précédente et s'intitulait "Out of control".Un jeune ménage ricain dans une île des Caraïbes,un enlèvement,des époux qui réagissent et viennent à bout des méchants,un chef de la police locale joué par le même Luis Guzman,les points communs abondent."Traffics",qui compte parmi ses producteurs Robert Luketic,le réalisateur de "La revanche d'une blonde",traîne en longueur et se révèle vite ennuyeux.Alan White enchaîne piteusement plans touristiques et scènes d'action moisies au gré d'un scénario erratique.Le pire,c'est que ça voudrait faire la morale à propos du trafic d'enfants.Mais pour que ce soit crédible,il aurait fallu éviter de faire du couple vedette les héros du film.Car les adoptants sont les principaux responsables de ces trafics.Sans demande,pas d'offre,donc pas de trafic,comme pour la drogue ou les armes.Tous ces types impuissants et ces gonzesses stériles,sans parler des homos,considèrent qu'avoir des enfants est un droit comme un autre et que par conséquent il suffit de s'en payer comme on le ferait d'un chien ou d'une bagnole.Et les protagonistes du film agissent en sus en dehors de toute légalité,ce qui bizarrement ne les empêche pas de repartir avec la gamine,sur laquelle ils n'ont en réalité aucun droit.Les acteurs ont l'air complètement éteints.Ryan Phillippe,autrefois prometteur,s'enfonce de plus en plus dans ces mauvaises séries B.La jolie rousse canadienne Rachelle Lefèvre parait vouloir percer à Hollywood,mais ce n'est pas avec ce genre de daube qu'elle y parviendra,et Guzman cachetonne mollement dans un rôle inutile.Seul John Cusack,en salopard suave,assure le spectacle et relève un peu le niveau.