Transformers c'est un bon résumé de l'idée que je me fais du cinéma de Michael Bay, du cinéma débilo-ludique bien régressif et un gros plaisir coupable.
Transformers c'est du délire mécha, fun mais complètement débile. Le scénario est complètement putassier et les personnages (TOUS les personnages) sont tellement bêtes. C'est un film de robots, mais aussi un film sur "et à la gloire de" l'armée américaine et surtout un film sur de belles bagnoles qui prennent presque plus d'importance que l'univers mécha. C'est aussi un film Amblin/DreamWorks, l'influence de Spielberg sur le film se faisant beaucoup ressentir à de nombreux niveaux (scénario, dialogues et direction artistique). On est vraiment dans l'univers du Spielberg des années 80, ceci étant parfaitement illustré par la relation qui se construit entre le robot Bumblebee et le personnage de Shia Leboeuf. Transformers c'est presque comme Gremlins ou ET, mais avec des robots.
Mais voilà, Transformers c'est aussi un film de Michael Bay et c'est du open bar ... découpages épileptiques, destructions massives, humour de bas niveau, bimbos qui courent partout, misogynie décomplexée, cool attitude et testostérone qui transpire sur chaque plan. Du côté visuel c'est aussi du Michael Bay et du bon Michael Bay. Le bonhomme sait filmer l'action, tous les plans de destructions sont surprenants, inventifs et surtout ont du sens. Il faut le dire, on s'en prend plein les mirettes et le rythme est soutenu du début à la toute fin.
Le gros défaut du film c'est bien sûr son scénario et ses dialogues, mais ça on pouvait s'y attendre. C'est tellement régressif et manichéen, les méchants vraiment très méchants veulent détruire la Terre et les gentils au grand cœur sont prêt à se sacrifier pour sauver l'humanité.
Côté casting, Shia Leboeuf s'en sort pas trop mal, on s'identifie sans grande difficulté à son personnage de jeune geek et on sent que le film a été pensé pour lui (normal c'était le nouveau petit poulain de Spielberg à cette époque). Ensuite Megan Fox est là et uniquement là pour exposer sa plastique de rêve et effectivement, c'est une véritable bombe sexuelle dans ce film. Par contre, on peut se demander que viennent faire là John Turturro et Jon Voight, si ce n'est pour encaisser un gros chèque facile.
Bref, Transformers c'est du lourd, du bourrin, du bon gros blockbuster estival qui ne fait vraiment pas dans la finesse. Tout ça c'est efficace mais sans surprise, ça ne raconte rien et un peu comme Armageddon, c'est servi avec une bonne couche bien épaisse de mauvais goût.