C'est quand même dingue de voir ce qu'on est prêt à subir par amour fraternel. Je replace le contexte: nous sommes fin juin 2009, j'ai 16 ans, et je viens de récupérer mon bulletin de fin d'année scolaire. Ce qui veut dire que je suis en vacances pour deux mois! Quel sentiment de joie, je suis tellement joyeux que je décide d'accompagner mon petit frère au cinéma pour qu'il puisse voir Transformers 2 - La Revanche. Il est vrai que je n'avais pas trop apprécié le premier opus, mais je me dis que ça n'est pas trop grave, qu'au pire ça pourra me divertir, même si je risque de perdre quelques neurones au passage.
Quelle monumentale erreur...
Tout ce que j'avais détesté dans le premier épisode se retrouve ici présent et décuplé, pour mon plus grand malheur... Tout est moins bon, à commencer par le scénario. Ce n'est peut-être pas un point primordial dans la construction d'un film Transformers, mais un minimum ne serait pas trop demandé! Tout va trop vite, on passe d'un élément à un autre sans qu'il y ait de lien entre les séquences. C'est un gros bordel auquel personne ne semble croire.
L'humour, quant à lui, est ici encore plus lourd. Difficile de croire cela possible lorsqu'on voit le niveau humoristique du premier film, mais Michael Bay et son équipe de "scénaristes" ont réussi un exploit: rendre le film tellement lourd qu'il en devient gênant... À se demander comment le contenu de ce film a pu être validé en cours de production...
Même la musique de Steve Jablonsky, pourtant un des seuls points réussis du premier épisode, se retrouve ici réutilisée sans aucune saveur. Aucun nouveau thème, des réarrangements paresseux et assourdissants, ... Il en va de même pour les effets spéciaux. Ils sont extrêmement bien faits, on ne peut le nier, mais le déluge visuel est tellement chargé et tonitruant qu'on finit par en ressortir avec une migraine carabinée.
Mais le plus gros exploit de ce Transformers 2, c'est qu'il est le premier film à avoir réussi à me faire dormir dans une salle de cinéma. Jamais encore cela ne m'était arrivé. Il faut croire que la surenchère a réussi à me mettre KO.