Après un premier opus renversant, arrivant à rendre vie aux jouets de notre enfance, Michael Bay déçoit quelque peu avec ce deuxième épisode qui se veut à la fois plus décomplexé et un peu trop sérieux. À force de vouloir en faire trop, le film reste au final creux, proposant un trop plein d'humour, le plus souvent très lourd, un scénario longuet et mal rythmé, avec une foule de personnages pas toujours travaillés.
Si le début est époustouflant, l'arrivée du bad guy humain Galloway devient énervante et celle de Sam à la fac nous fait vite déchanter... Totalement exaspérant, ce passage dispensable aux gags épurés fait vite grincer des dents, avec des scènes grotesques qui sont visiblement de trop : le club de hackers décérébrés, la mère de Sam qui cabotine après avoir mangé un space-cake... Autre point à souligner, pour les fans du dessin animé : les Transformers ont retrouvé leur « côté humain », avec leurs diverses émotions et leur franc-parler qui faisait le charme de la série (Megatron s'énervant contre Starscream, les Jumeaux se disputant sans cesse ou encore Wheelie le petit robot ménager bavard...).
Jusqu'à la fin, on suit donc hélas une intrigue intéressante mais un peu trop étalée dans un film où les personnages sont sacrifiés au détriment de nouveaux venus mal-exploités (de nouvelles races quasi-abyssales pour les néophytes). Bien sûr les scènes d'action sont dantesques et cette fois-ci compréhensibles, Bay arrivant à surpasser les précédentes, en particulier lors de ce combat époustouflant dans la forêt. Au final, dire que Transformers 2 est mauvais serait une preuve de mauvaise foi mais le film aurait été meilleur avec un peu plus d'humilité et un final moins bâclé.