Transformers 3 - La Face cachée de la Lune par cloneweb
Deux ans à quelques jours après après Transformers 2, Michael Bay ramène les robots créés par Hasbro une nouvelle (et dernière ?) fois devant sa caméra pour Transformers 3 La Face Cachée de la Lune.
Le film avait d'abord été annoncé comme ayant moins d'envergure que le 2e volet. Il n'en est finalement rien comme l'ont prouvées les différentes bandes annonces. Vraiment rien puisque Transformers 3 reprend les ingrédients des précédents volets dans un environnement encore plus grandiose, pour le meilleur et pour le pire.
Le pire d'abord. Transformers 3 a les mêmes défauts que son prédécesseur, et c'est pourtant un fanboy assumé de la franchise qui vous le dit.
La plupart des personnages humains sont pénibles. Certes, les scènes avec les parents de Sam sont beaucoup moins nombreuses mais ça n'empêche pas John Turturro d'être largement présent, et d'être tout aussi insupportable que dans les précédents, si ce n'est pire. Il semble en plus que son personnage ne soit là que pour remplir des obligations contractuelles tant il ne sert absolument pas l'histoire. Ajoutez à cela John Malkovitch qui avait des factures à payer et qui est, lui aussi, totalement ridicule en plus d'être inutile.
Le film souffre également d'un démarrage difficile. Il commence comme vous le savez sûrement dans les années 60, au moment de la conquête de la Lune et on découvre que Neil Armstrong y avait une mission bien particulière, non diffusée à la télévision. Ces scènes là, mêlants images d'archives et prises de vues réelles, sont biens. Le problème vient de ce qui se passe ensuite, et de tout ce qui tourne autour de Sam : sa nouvelle vie, sa nouvelle copine, sa recherche d'un boulot parce qu'il fallait bien lui faire faire quelque chose. D'une manière générale, le personnage de Sam est lui aussi plus pénible que dans les films précédents et finit un peu trop par moment à ressembler à ses parents.
Pour le meilleur, donc, puisque Transformers reste Transformers : des scènes d'action ultra-cools impliquant des robots dans des décors d'envergure.
Je ne pensais plus dire ça pour un film mais la 3D relief a fait du bien à Michael Bay. Le réalisateur livre ici le meilleur des trois en terme de réalisation. On a encore droit à de grands mouvements de caméra et autres travelling mais Bay pose enfin ses caméras pour nous livrer des scènes lisibles, des combats d'envergure et une baston finale qui est bien tout ce qu'on attendait ! Qui plus est, on profite également du relief dans des scènes de destructions de Chicago et surtout d'incroyables scènes de chute libre offrant une phénoménale profondeur de champs.
On découvre aussi une histoire plus intéressante que celle du 2e volet, avec quelques rebondissements intéressants (et quelques « plot holes » dans le scénario, faut pas déconner). Les fans apprécieront de découvrir Sentinel Prime, un personnage intéressant, avec de vraies motivations mais aussi plein de petites choses que seuls les spécialistes connaissent, comme l'intérieur de la remorque d'Optimus (qui est, ici, un arsenal contenant ses différentes lames et son kit pour voler, hérité du 2e film).
Je n'en dirai pas plus pour ne pas trop en dévoiler -tâche déjà bien entamée par les nombreux spots et extraits disponibles- mais Transformers 3 est un film s'inscrivant bien dans la lignée des précédents, corrigeant quelques défauts mais pas tout. Si vous avez aimé les précédents, vous trouverez donc y votre bonheur. Reste à espérer maintenant que si un 4e volet se fait, il sera d'avantage centré sur les robots, plus intéressants que les humains.
Mais quoiqu'il en soit, La Face Cachée de la Lune est un excellent divertissement.