Transformers 4 - L'âge de l'extinction
4 ans se sont écoulés depuis l’attaque alien sur Chicago, les USA encore sous le choc ont expulsés les Transformers de la planète, et les Black Ops au service de la CIA traquent et éliminent les derniers aliens présents sur Terre afin de récupérer le métal dont ils sont faits, dans le but de créer leurs propres robots. Cade Yaeger, mécanicien dans le Texas va de son côté mettre la main sur une carcasse de camion n’étant autre que Optimus Prime. Dès lors le gouvernement va le prendre en chasse, obligeant une fois de plus les Autobots à secourir des humains, d’autant plus qu’une menace bien plus puissante et ancienne s’apprête à frapper la Terre.
Transformers 4 conforte le point de vue géopolitique adopté dans le précédent opus ; les gouvernements apeurés par les aliens, expulsaient les Autobots qui les avaient sauvés, afin de faire partir la menace des Decepticons. Désormais ils les tuent afin de s’approprier leurs technologies, et mènent une propagande anti-alien sur tout le territoire.
Le scénario tient plutôt bien la route et creuse un peu plus le background des Transformers en continuant à revisiter l’histoire (et la préhistoire), et en enrichissant le bestiaire avec de nouvelles espèces bien plus exotiques que celles croisées dans les 2 précédents volets.
Le film est très bien filmé, on ressent bien entendu énormément la patte de Michael « explosion » Bay, toujours aussi jouissive (et je dirais à ses détracteurs que même si je comprends parfaitement les critiques, on ne vient pas voir Transformers pour sa subtilité). Les scènes d’actions sont tournées en mode caméra à l’épaule, et perdent donc en stabilité ce qu’elles gagnent en immersion, malgré tout, le concept est désormais bien huilé, et la lisibilité reste très bonne même lorsque les robots se mettent sur la g****e. Les scènes de poursuites en voitures et de combats urbains quand à elles font toujours leur petit effet !
Les acteurs font leur taf, Mark Wahlberg ne joue pas un gros dur bodybuildé (bon ne vous attendez pas à le voir fin comme un moineau non plus hein). Nicola Peltz qui campe le mannequin de service n’est pas désespérante de bêtise, et son beau gosse de copain réfléchis un peu, bref un casting qui tiendrai presque la route pour un blockbuster bourré de clichés ; jolie performance. On notera que Stanley Tucci excelle toujours dans les seconds rôles pas si anecdotiques que ça.
L’humour de la saga est toujours présent, et même si certaines vannes sont forcées, la majorité fait mouche, et rien ne sent le lourd ou le réchauffé.
On ne s’ennuie jamais : le film se paye une durée de 2h45 et parvient à éviter les temps morts et les moments longuets, principal défauts (selon moi) de ses prédécesseurs.
Enfin, je ne sais pas si c’est une tendance du moment ou juste une impression, mais comme d’autres films, celui-ci se veut plus antipatriotique que l’inverse, puisque l’on y voit le côté sombre du gouvernement américain, avec exécution d’innocents, vols des connaissances, égoïsme défensif, et tout un tas d’autre pratique pas forcément très reluisante, le tout s’achevant sur une fin se permettant même de faire l’impasse sur la fameuse suprématie et la bienveillance du pays de l’Oncle Sam.
J’ai visionné le film en 3D, et n’étant pas fan de ce système je dois avouer qu’ici c’est plutôt propre : aucune scène ridicule n’est tourné juste pour ce procédé (du genre objet qui vous arrive dans la figure), et la 3D est constante et discrète.
En bref, si cet opus n’est pas le meilleur de la saga (claque et effet de surprise du 1er oblige), il corrige certains défauts des anciens, tout en conservant exactement la même recette ; on est en terrain connu, et je conseillerai donc à tous ceux ayant apprécié la saga de passer voir celui-ci.
Pour ma part cet opus conforte la place de la saga dans mes préférences en termes de blockbusters SF.