Optimus Prime a les mécaniques trop bien huilées!

Le synopsis est mensonger, un résumé plus approprié serait : BOOM ! BAM ! TRANSFORMERS ! BROOOO ! ALIENS ! BABOOM ! DINOSAURES-TRANSFORMEURS ! PAM ! BROM ! Générique...

En bref, Micheal Bay et ses techniciens nous offrent bien le feu d'artifice qu'on attendait d'eux.
Le film réitère la formule Transformers :
- on prend là où le précédent film s'était arrêté : ici on doit donc traiter des conséquences d'une attaque alien,
- on sélectionne les éléments de la gamme Transformers que l'on veut introduire : les Dinobots, Lockdown et les Vehicons,
- on sélectionne un casting selon les impératifs de production : nouvelle trilogie, acteurs indisponibles...
- on colle des idées en vrac sur une structure clichée : ici l'évolution des relation père-fille-gendre, grosso-modo le scénario de Die Hard 4, pour évoquer un autre blockbuster.

Ensuite, Michael Bay, conscient de son image de malade de l'explosion, se décomplexe complètement. La réalisation semble effectuée à l'instinct, dans le feu de l'action, entièrement pensée autour du déballage d'effets pyrotechniques. On retrouve encore l'expression à l'écran d'un amour de la mécanique et du DIY, déjà présent dans les précédents opus. C'est là que vient l'ironie. Même s'il est sincère dans cette valorisation, elle contraste trop avec le manque manifeste de cœur à l'ouvrage du réalisateur et de ses techniciens, avec l'extrême aspect industriel du film.
Soyons honnête, le principal problème de Transformers 4 n'est pas le vide intersidéral que l'on découvre sous l'emballage : toute personne regardant ce film sais à quoi s'attendre. L'ennui vient du manque d'effort et de courage manifeste de ses créateurs. Les éléments les plus singuliers du film, qui seraient à même de le distinguer de la concurrence ou de ses prédécesseurs (oui, je pense à vous Dinobots) ne font que de la figuration, comme s'ils étaient plus destinés aux bandes-annonces qu'au film lui-même. Et tout le reste du métrage est rempli par les scènes-blocs du film d'action hollywoodien traditionnel.
Une question se pose alors : pourquoi, lorsqu'on dispose de robots géants, encore faire de plates courses-poursuites en voitures ou un énième combat sur une paroi verticale ? Les Transformers, même en tant que produit commercial, que grosse machine a fric, ouvrent des possibilités de réalisation et de mise en scène grisantes qui ne sont jamais effleurées plus de cinq secondes. En bref, il ne s'agit que d'une légère ornementation, un argument de vente pour un produit générique. Et les défauts qui restent négligeables sur un film d'une heure trente deviennent fatiguant sur près de trois heures.
Punklog
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le 25 juil. 2014

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