En bon enfant j'ai décidé de me laisser tenter par ce 4e Transformers, espérant m'abrutir naïvement devant de jolis FX et prendre plaisir à regarder des robots se taper sur la tronche comme c'était le cas quand, plus jeune, j'avais été pas mal distrait par le premier de la saga.
Bon OK, même aujourd'hui quand je regarde Transformers premier du nom, c'est plus le plaisir d'autrefois, mais au moins c'était Transformers, Michael Bay avait poussé son vice aussi loin que possible pour offrir de la débilité, des bombes, des drapeaux américains, des militaires, des robots vilains et du fight. Pour UNE fois, ça pouvait encore sembler acceptable pour un blockbuster de cette catégorie.
Mais au bout du 4e film, malgré toute sa bonne volonté, Bay n'a toujours rien compris et a juste essayé d'en rajouter dans le mauvais sens du terme. J'avais toujours été épaté par le rendu visuel de la première scène d'action du premier film ... des années plus tard c'est encore et toujours la même chose en plus bruyant, plus bordélique, plus stupide. Le scénario ne tient pas debout et en remet une épaisseur sur le chateau de carte insensé qu'était la saga.
Du reste, si les scènes d'action avaient été réussies on aurait pu apprécier une bonne moitié du film, mais il n'y a aucun renouvellement, aucune tension. Ca donne la gerbe comme jamais et c'est quand l'on réalise que la longuette scène d'action de milieu de film n'est même pas le final qu'on soupire en se trépignant sur son siège : Les 2h40 les plus longues de ma vie. La tension et le suspense ne s'instaurent pas tant on n'y croit pas une seule seconde.
Bref, aucune qualité, si ce ne sont les effets spéciaux qui ne font ni chaud ni froid depuis belle lurette. D'un côté c'est beau d'avoir repensé les design des Transformers mais même la plupart des nouveaux ennemis ne sont plus des robots à part entière avec des belles transformations cubiques, mais des êtres de synthèse qui se désintègrent et réintègrent à volonté sans aucune élégance. Je crois que mon seul moment d'intérêt du film est la scène où les héros mettent à terre le bad guy en équipe. Une seule minute !
Bref les fanatiques du genre risquent d'apprécier, alors que je recommande même aux spectateurs les plus avides de divertissement bourrin de redoubler de prudence face à cette sur-violence mécanique. Une violence qui laissera moins vos neurones indemnes qu'une overdose de rhum blanc. Après les pyramides construites par les Transformers, Apollo 11 pour visiter un vaisseau Transformer, on apprend ici que les dinosaures ont disparu aussi à cause des Transformers (ou plutôt de leurs créateurs) au bout de 5 minutes de film. Édifiant.