Transformers - Le Commencement
7.4
Transformers - Le Commencement

Long-métrage d'animation de Josh Cooley (2024)

Il est rare qu'une franchise aussi épuisée que 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟𝑠 parvienne encore à surprendre, et pourtant, 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟𝑠 𝑂𝑛𝑒 de Josh Cooley réussit cet exploit. Au moment où l'on pensait que cet univers n'avait plus rien à offrir, surtout après le catastrophique 𝑅𝑖𝑠𝑒 𝑜𝑓 𝑡ℎ𝑒 𝐵𝑒𝑎𝑠𝑡𝑠, Cooley, qui avait déjà démontré son talent pour revitaliser des personnages iconiques dans 𝑇𝑜𝑦 𝑆𝑡𝑜𝑟𝑦 4, insuffle une nouvelle vie à des figures emblématiques comme Optimus Prime et Megatron. Le film ne se contente pas de livrer des scènes d'action spectaculaires, bien que celles-ci soient présentes, il explore également des thèmes universels tels que la rébellion, la fraternité brisée et la quête de pouvoir.


L'histoire suit Orion Pax et D-16, des mineurs sur Cybertron aspirant à l'émancipation de la classe opprimée des robots non transformables. Leur relation complexe, oscillant entre amitié profonde et rivalité intense, mène inévitablement à une tragédie.


Visuellement, le film est plutôt plaisant pour les yeux. L'animation est fluide, les scènes d'action sont chorégraphiées avec une précision qui maintient une énergie constante, et les effets de lumière ajoutent une dimension plus travaillée à certaines séquences. L'humour est dosé avec justesse, notamment grâce à B-127, le sidekick qui apporte une touche de légèreté bienvenue. Même si l'intrigue emprunte des chemins balisés, elle le fait avec une telle assurance que le film réussit à iconiser ses héros de manière rythmée et divertissante.


Cependant, le film n'échappe pas à certains écueils. Le scénario demeure trop prévisible, les retournements de situation sont attendus et les dilemmes moraux des personnages manquent de profondeur. Les tentatives d'aborder des thèmes plus lourds comme la lutte des classes et la rébellion contre l'oppression sont présentes, mais ne sont pas suffisamment explorées pour laisser une empreinte durable. De plus, la volonté évidente de lancer une nouvelle franchise, avec en filigrane l'annonce de multiples suites, donne l'impression d'assister à un prologue étendu plutôt qu'à une œuvre pleinement accomplie.


Malgré ces réserves, 𝑇𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟𝑠 𝑂𝑛𝑒 parvient à se présenter comme un solide blockbuster d'animation. Il rappelle que même les univers les plus usés peuvent être réinventés avec suffisamment de créativité et de passion. Le film offre un divertissement solide, soutenu par des effets visuels soignés et des personnages plus nuancés qu'on ne l'aurait imaginé.

dosvel
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le 23 sept. 2024

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