𝐻𝑢𝑛𝑑𝑟𝑒𝑑𝑠 𝑜𝑓 𝐵𝑒𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 est un tour de force comique qui repousse les limites du slapstick avec une créativité débordante et un hommage appuyé à l’univers des cartoons classiques. Mike Cheslik orchestre un véritable festival de gags visuels, où chaque scène est un terrain de jeu pour une imagination sans bornes. Le film évoque l’imagerie des grands maîtres de l’animation, notamment Chuck Jones, avec ses situations absurdes, ses personnages hauts en couleur, et surtout, ses animaux en costume, hilarants à chaque apparition.


Ce qui frappe, c’est l’efficacité de chaque gag. 𝐻𝑢𝑛𝑑𝑟𝑒𝑑𝑠 𝑜𝑓 𝐵𝑒𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 regorge de moments de pure comédie physique, où l’absurdité des situations atteint des sommets. Que ce soit Jean Kayak, incarné avec une précision rare par Ryland Brickson Cole Tews, qui grimpe aux arbres à moitié nu, ou les animaux en costume qui jouent les ingénieurs d’un barrage, chaque séquence fait mouche. Le film embrasse pleinement sa nature cartoonesque, avec des animaux qui défilent en vêtements de travail, des yeux en X pour signaler la mort, et des moments où les lois de la physique sont joyeusement ignorées pour laisser place à l’imagination la plus débridée.


Le choix de faire des animaux des acteurs en costume ajoute une couche supplémentaire à l’humour du film. Il est impossible de ne pas rire en voyant ces créatures trépigner, construire et conspirer dans des tenues absurdes, et c’est cet esprit de comédie visuelle qui porte 𝐻𝑢𝑛𝑑𝑟𝑒𝑑𝑠 𝑜𝑓 𝐵𝑒𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 tout au long de ses nombreuses péripéties. La capacité du film à constamment renouveler ses gags, tout en maintenant un rythme effréné, témoigne d’une véritable maîtrise du genre.


Ce qui rend 𝐻𝑢𝑛𝑑𝑟𝑒𝑑𝑠 𝑜𝑓 𝐵𝑒𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 véritablement unique, c’est cette capacité à tirer profit de chaque élément de son univers pour nourrir un humour inépuisable. Il ne s'agit pas seulement de slapstick; c’est un hommage au cartoon, une œuvre où la créativité semble infinie et où chaque minute réserve son lot de surprises visuelles. Le film ne s'essouffle jamais, trouvant toujours un nouveau rebondissement, un nouveau gag, ou une nouvelle absurdité à exploiter, pour le plus grand plaisir du spectateur.


En définitive, 𝐻𝑢𝑛𝑑𝑟𝑒𝑑𝑠 𝑜𝑓 𝐵𝑒𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 est une célébration de la comédie visuelle sous toutes ses formes, avec une exécution impeccable et une inventivité qui ne faiblit jamais.

dosvel
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le 20 sept. 2024

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