Comme je le craignais depuis la publication de la première bande-annonce sur le net, ce cinquième volet de la série de films robotiques et d’aliens le plus reconnu du cinéma est l’épisode de trop. Le quatrième frôlait déjà la frontière entre le bon divertissement et le ras-le bol et ce cinquième volet est surtout bien placé pour être dans le mauvais côté. J’aime ce genre de long-métrage nous proposant du grand spectacle cinématographique. C’est reposant, c’est divertissant et ça nous demande pas à réfléchir mais il y a des limites.
Et ses limites, ont largement été dépassées. Une fois de plus, le réalisateur piétine pour rien, on ne le reconnaît plus, ce n'est plus le même tel qu'on l'a connu à l'époque où il sortait des productions efficaces comme The Island ou The Rock. J’ai comme l’impression qu’on est en train de le perdre et qu’il semble vouloir s’obstiner à se remplir lamentablement les poches, sans user de ses compétences cinématographiques. Avec cette version de Transformers, il nous propose rien de plus de ce qu’on a déjà vu.
Des effets spéciaux à couper le souffle, des scènes d’action spectaculaires, des robots animés en images de synthèse, on en a déjà vu. C’est tout le temps la même chose et le scénario n’est qu’un repris simplet du travail qu’il a déjà été accompli, sauf que le lien historique fait référence à la célèbre légende Arthurienne (À croire qu’on va sortir un film sur ces robots-aliens avec un événement majeur de l’histoire de l’humanité). Mais le pire dans tout ça, c’est qu’il est carrément à côté de la plaque. Sa mise en scène pendant la toute première heure de visionnage est catastrophique.
C’est speed, c’est superflu et complexe à comprendre la liaison entre l'époque du roi Arthur et celui du long-métrage, c’est à se demander si on ne regardait pas la production en lecture accélérée. Heureusement que l'autre moitié se visionne normalement. Je dois avouer que je ne saisis pas cette façon de faire, cela ne me donne l’impression que Michael Bay n’était pas derrière la caméra. Le casting, comme toujours, n’a aucune importance, les personnages sont insignifiants et transparents, même Mark Wahlberg qui campe un rôle qui lui va bien se fond lamentablement dans ce festival de pétarades et de fights ravageurs.
Je reste stupéfait de voir un excellent acteur comme Anthony Hopkins dans le casting, il est incroyablement ridicule et me chagrine énormément. Autre point qui m’a bien déçu, c’est la méchante déesse robotique Quintessa. Elle était un atout fortement intéressant à exploiter puisqu’elle mettait pas mal de fraîcheur pour cette série de films. Vu comme elle a ça, elle a l’air impressionnante, impitoyable, imprévisible et particulièrement sadique. Mais ce n’est qu’un leurre, une vision trompeuse, elle ne fait que parler et menacer.
Sans parler du peu de présence d’Optimus Prime, leader des Autobots mais quasi-absent pendant le visionnage. Et que dire d’autres, des fights répétitifs, des gros calibres vus et revus, les mêmes robots, le même type d’affrontement et des effets spéciaux qui nous impressionnent plus. Tout ce qui faisait le succès de cette franchise et l’animation très prenante de cette série de films est mort, ce n’est que du recyclage de bas de gamme, avec un scénario dépourvu de toute originalité et de réflexion. 4/10
Grimlock ! Tu craches la voiture tout de suite !