Un mot: Incompréhensible. A tous les niveaux. Je suis fan de Micheal Bay. Je vais pas refaire sa carrière. Je vais voir les Transformers pour l'action, la B.O de Steve Jablonsky, les mannequins californiennes en minis shorts et petites culottes, les moments de patriotisme abusés, les plans d'ensemble de toute beauté, l'énergie de la réalisation, les explosions en tous genre au ralenti c'est encore mieux, les lieux explosés, (villes, pyramides, autoroutes, immeubles, ponts...). Bref Transformers est mon plaisir coupable pour bien commencer l'été. A chaque épisode Micheal Bay me l'a offert ce plaisir coupable, régressif. Un spectacle dantesque qui ne se refusait rien. Il a remplis son contrat avec ferveur à chaque fois bien qu'il y ait d'énormes défauts et que les films deviennent complètement débile par moment, ils contiennent tout ce que j'ai nommé au-dessus.
Je ne disserterais pas sur celui la est moins bien ou mieux que l'autre. Ils se valent tous à peu près autant qu'ils sont au même niveau.
Qu'en est-il de cet épisode? Et bien là c'est le drame. Je peux pas. Comment tuer un blockbuster? Comment se faire hair par tous son public? Comment tuer sa franchise?
Micheal Bay répond à toutes ses questions et nous livre sa bouillabaisse en pâture.
Rien qu'au niveau du scénario:
- Bafouer les mythes de la légende arthurienne, de Merlin et Stonehage en raccordant tous cela a l'histoire des Transformers de la manière la plus débile qui soit.
- Changer le ratio des plans dans chaque scène. On passe du 16/9 au scope au 2.0 et cela peut arriver d'affiler ou dans la même scène. Le problème étant que ça n'a aucun intérêt, aucun sens avec l'histoire, que ça amoindrit le spectacle, que cela dégoutte le spectateur, qui plus est le ratio scope est dans l'image 16/9 et ne dépasse pas celle-ci, le plan ne prend pas tout l'écran en scope. c'est juste immonde. Surtout sur la mise en scène de Bay toujours aussi clippeste et épilleptique même si elle reste efficace.
- Faire des personnages des fonctions et les raccorder aux trois premiers épisodes pour créer une mythologie en mode franchise Marvel ou DC et faire plein d'autres épisodes. D'ou une scène post-générique incompréhensible. Même Mark Wahlberg faisant ce qu'il peut à l'air de s'en foutre complètement.
- Faire la musique la plus inconsistante entendue dans un blockbuster depuis des lustres. Merci Steve Jablonsky. Heureusement que certains thèmes classique des précédents reviennent au final.
J'ai mis plus d'1 heure a accepté tous cela et a commencé a apprécié le film. Je me rattachais à la mise en scène de Bay et puis Anthonie Hopkins arrive et ça repars en discours nauséabond avec raccords à la noix aux épisodes précédents et mythologie bafoué,. Donc pendant deux heures j'ai cru Micheal Bay perdu faisant son film à la va comme j'te pousse. Et puis le final arriva et là c'était reparti pour un vrai grand final à la Micheal. Combat entre Bumbelbee et Optimus, guerre civil dans les airs et sur terre, explosions au max, ralentis, couleurs saturés, discours épiques, patriotisme, puchline badass ou débile... Il aura fallu deux heures de déprime pour retrouver la grâce... Comme si les gars s'étaient réveillés juste à ce moment et ont réfléchi à ce qu'ils faisaient.
J'exagère un peu mais c'est l'expérience vécu face à ce machin. Je l'attendais comme un nanar en mode plaisir coupable, j'écope d'un navet avec juste 30/40 min sauvées d'ou le 2 pour la note. La pyrotechnie de Bay est toujours efficace et les explosions au ralentis aussi. La mise en espace des cadres par contre devient limite tout comme le scénario qui n'existe plus et est remplis de grand n'importe quoi. A moins que Micheal soit vraiment un auteur et qu'il nous sert de manière cynique la mort du blockbuster, afin de nous dire vous regardez de la merde et j'aime vous la servir parce que vous êtes inconscient... J'ai quand même du mal à y croire...
A voir sur le prochain film mais à vrai dire j'ai tendance à penser que comme pour Ridley Scott c'est l'heure de la retraite. Et pour Steve Jablonsky aussi...^^