Programmeuse recluse, Angela met involontairement à jour une sinistre conspiration informatique. Le début du cauchemar pour cette jeune femme qui va affronter une organisation de hackers extrêmement dangereux...
"The Net" est sorti en 1995. Les écrans d'ordinateur cathodiques, les disquettes, les modem 56k, et l'internet d'alors peuvent faire sourire la génération biberonnée au smartphone. Pourtant, ces technologies étaient relativement fraîches, et réservées aux privilégiés, aux professionnels ou aux grand curieux.
Hollywood avait commencé à intégrer l'informatique dans ses films, ne la réduisant plus à un loisir de binoclard boutonneux ou à des technologies militaires. Mais comme le grand public ne connaissait pas encore le sujet, il était très facile de montrer un super méchant utiliser un pauvre PC portable pour prendre le contrôle de tout et n'importe quoi en 5 secondes chrono.
Il y a ainsi deux manières de voir "The Net". La première, le considérer comme un thriller ridicule dans sa flamboyance informatique, totalement datée. La deuxième, le voir comme un film qui pointe maladroitement du doigt certaines dérives informatiques.
Car "The Net" a le mérite de poser des questions qui ont toujours du sens aujourd'hui. Ultra-numérisation, risque de perte de son identité, dépendance du système à la connectivité... Le souci est qu'il le fait avec un lot de facilités scénaristiques énormes.
Néanmoins, si la mise en scène n'a vraiment rien de subtil, le rythme est suffisamment soutenu, et les quelques scènes d'action sont tout à fait correctes. Par contre, l'interaction entre Sandra Bullock et Jeremy Northman laisse parfois à désirer...
A l'arrivée, il s'agit d'un thriller moyen, qui se regardera toutefois avec le sourire pour l'aspect historique (oui oui, les nostalgiques du son 56k, c'est de vous dont on parle !).